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"L'offre de VOD par abonnement ne peut être privilégiée par rapport aux chaînes payantes"

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Marie-Paule Biosse Duplan
Déléguée générale de l'UPF (Union des Producteurs de Films)

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"Sur le plan des principes et de la meilleure compréhension des différents interlocuteurs entre eux (professionnels de la production cinématographique, chaînes de télévision, éditeurs de VOD dont les FAI), l'accord de Décembre 2005 est d'importance majeure : les opérateurs de télécommunication dont la culture est plutôt celle du "contenant", qui doit être techniquement à la pointe et rentabilisé au mieux, ont compris les enjeux du "contenu".

Aujourd'hui, les opérateurs télécom doivent leur croissance à la vente de leurs appareils mais quand le marché sera arrivé à saturation, ce sont les programmes qui valoriseront leur activité. Les fournisseurs d'accès et opérateurs de télécommunication l'ont bien compris : le plus important d'entre eux, France Télécom, vient d'annoncer son implication dans la production cinématographique. Mais il leur reste encore du chemin à faire notamment en matière de lutte contre la piraterie et de mise en valeur de la création européenne.

Les demandes exprimées par les FAI à l'occasion du renouvellement de l'accord de Décembre de 2005 sont justifiées du seul point de vue des opérateurs de ce nouveau marché que peut constituer la VOD.

Mais il est trop tôt pour en prédire le développement et à quelle échéance. Ce qui est certain, c'est qu'il ne peut remplacer d'un seul coup les marchés existants. Il convient donc pour les professionnels du cinéma de ne pas entraver l'essor de la VOD tout en préservant les marchés et sources de financement actuels et prédominants pour encore longtemps.

Ainsi la chronologie des médias pourrait être assouplie pour aboutir à une égalité de traitement entre les supports qui offrent les mêmes caractéristiques de marché (vidéo), mais l'offre de VOD par abonnement ne peut être privilégiée par rapport aux actuelles chaînes payantes qui ont des obligations très importantes vis-à-vis du cinéma qu'elles financent largement.

Les chaînes payantes seront elles-mêmes contraintes de s'adapter aux évolutions du paysage audiovisuel. Nous les accompagnerons dans cette évolution. Quant aux rémunérations des ayant-droits, tout doit être fait pour éviter le bradage des œuvres et pour une juste rémunération des fournisseurs de ces chaînes que sont les créateurs et producteurs de cinéma.

En tout état de cause, il est essentiel que les nouveaux médias s'inscrivent dans la régulation dont la France s'est toujours prévalue et qui lui a permis d'être parmi les premiers pays du monde en matière de création et de valeur."

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