Jérôme Relinger, délégué TICs du Parti Communiste Français (PCF) :
"La première décision en matière de NTIC que prendrait le PCF s'il arrivait au pouvoir est de démocratiser l'accès à Internet ainsi que l'équipement.
Tout d'abord, nous voulons créer un pôle public numérique visant à imposer aux opérateurs Internet des critères de service public
quant à la couverture du territoire afin qu'ils proposent les mêmes services, dans toute la France, et aux mêmes tarifs. Soit on laisse la main aux FAI pour suréquiper les zones rentables et abandonner les autres, soit l'on met en place une politique de service public à long terme.
En termes d'équipement, nous proposons un package incluant un système d'exploitation et des logiciels indépendants des grands éditeurs afin que les gens puissent être libre de leurs choix. Cela réduira d'autant le prix des PC qui inclut celui des logiciels propriétaires préinstallés.
L'économie du numérique, c'est faire appel à la composante intellectuelle pour créer de la valeur et non plus à la main d'oeuvre.
Pour créer cette valeur, nous devons aider les TPE et PME à se développer. Pour cela, Marie-Georges Buffet veut mettre en place un pôle public du crédit pour aider au financement des entreprises.
Une formation culturelle est nécessaire afin d'être adulte devant la technologie. Et cela mérite d'instaurer une discipline en propre à l'école pour former aux NTIC, et non pas juste un saupoudrage de formation.
Les outils de travail collaboratif en réseau donnent aussi là l'éducation nationale la possibilité d'harmoniser les contenus pédagogiques dont le monopole est aujourd'hui accordé à des éditeurs alors que ce sont les professeurs eux-mêmes qui produisent les contenus de leurs cours.
Plus généralement, Internet et les nouvelles technologies doivent permettre de faciliter le travail des salariés, et non pas de détruire des emplois. La révolution informatique est une occasion unique de réduire la pénibilité du travail et faciliter le partage des connaissances".
