Mats Carduner, directeur général de Google France
JDN. Quels sont les objectifs de Google : contrer Microsoft ou développer la bannière ?
Mats Carduner. Ceux qui estiment que nous souhaitons contrer Microsoft font une mauvaise analyse. Nous ne résonnons pas face à la concurrence même si d'autres recherchent effectivement les mêmes buts que Google. Dans ce projet, il y a une synergie claire entre les technologies. La pertinence des annonces et le meilleur ciblage sont nos obsessions et nous souhaitons logiquement les étendre à d'autres formats. Nous voulons proposer un accès à différents formats d'annonces - liens sponsorisés et bannières notamment - via une interface unique en intégrant les technologies DoubleClick. Il est cependant trop tôt pour savoir comment se réorganisera l'ensemble et donc pour en déduire comment DoubleClick sera concrètement intégré au groupe.
Quelles sont les prochaines étapes et quand ces synergies seront-elles effectives ?
Pour le moment l'offre a simplement été acceptée. Nous devons encore discuter des conditions dans les détails. Nous allons également passer par une phase d'observation auprès des autorités qui doivent valider l'opération. Les synergies ne devraient pas intervenir avant plusieurs mois. Les premières applications devraient voir le jour d'ici la fin de l'année.
Comment considérez-vous les accusations de position dominante ?
Nous ne sommes pas en situation de monopole, car la pub en ligne n'est qu'une infime fraction du marché global de la pub. Et même sur le Web, Google n'est pas le seul acteur à être présent sur le search. Nous sommes donc très loin d'être en position dominante. Les détails de l'opération seront de toute façon strictement observés par les autorités compétentes. Pour ce qui est de notre popularité, il faut bien prendre en considération que les internautes voient Google comme un moteur de recherche et ne résonnent pas en termes d'acquisition.
