Quelle
est la situation du e-commerce aujourd'hui ?
Marc Lolivier.
Le e-commerce se développe à un rythme spectaculaire,
avec une progression de 56 % des sites commerçants qui
visent le grand public, de 2001 à 2002. Le Net représente
aujourd'hui 8 % du chiffre d'affaires de la vente à
distance. Il a largement dépassé le Minitel. Cette progression
se fait sur un rythme soutenu, il n'y a pas d'effet
de seuil. Et nous constatons le même rythme de progressions
sur les deux premiers mois de 2003. Les consommateurs
n'hésitent plus à acheter sur un site marchand.
Qui
sont les e-acheteurs ?
L'étude sur le profil des e-acheteurs que nous avons
menée auprès d'une douzaine de nos adhérents sort en
avril 2003. On distingue les personnes qui viennent
à la vente à distance par le Net, et que les vépécistes
avaient du mal à toucher auparavant, et ceux qui mixent
l'internet avec leurs autres pratiques d'achat à distance.
De plus en plus, les catalogues papier renvoient à l'internet,
et inversement. Sans oublier les magasins réels. Tout
renvoie à tout, ce qui importe, c'est le choix du consommateur
dans l'utilisation des médias. On surfe là sur une tendance
d'appropriation des médias par le consommateur avec
le développement du téléphone mobile et des micros dans
les foyers.
Y'a-t-il
une spécificité haut débit ?
Les gens qui sont en haut débit consultent et achètent
d'avantage sur internet, pour des raisons d'ergonomie,
de fluidité de navigation et de permanence de la connexion.
Le haut débit permet de faciliter l'accès du client
à une information encore plus riche, susceptible de
développer des ventes. Cette amélioration de l'offre
touche potentiellement toutes les étapes du processus
marchand : la présentation des produits (sur le site
mais également dans les opérations de prospection et
de fidélisation), la personnalisation de la relation
client, les services à valeur ajoutée (aide au choix
du produit à partir de recherche multicritère, comparateur
ou encore de mannequin virtuel, consultation d'experts
à distance, diffusion d'événements en direct, traitement
et suivi de la commande).
Quelle
mission se donne la Fevad en matière de e-commerce ?
Note mission est de développer les bonnes pratiques
en matière de déontologie. La meilleure façon de gagner
de nouveaux clients et de les fidéliser, c'est de jouer
la carte de la transparence, la sécurité et la qualité.
A ce titre, nous avons dénombré une dizaine de bonnes
pratiques :
1. Informez les internautes sur qui vous êtes,
vos conditions générales de vente, les délais de livraison,
les conditions de retour du produit.
2. Donnez une présentation fidèle des produits
: caractéristiques, prix TTC, frais de port inclus.
3. Lors de la commande, offrez la possibilité
au client de vérifier sa commande, en l'invitant à valider
un récapitulatif de sa commande dans lequel figure le
prix total.
4. Envoyez-lui un accusé de réception pour signifier
que vous avez bien reçu la commande.
5. Utilisez des moyens de transmission sécurisée
pour tout paiement par carte de crédit.
6. En cas de rupture de stock ou problème d'approvisionnement
susceptible d'entraîner un retard de livraison, prévenez
le client au plus vite.
7. Prévoyez un service clientèle joignable par
téléphone et/ou e-mail en précisant les heures d'ouverture.
Attention, les internautes sont souvent des personnes
pressés. Ils attendent une réponse rapide de votre part.
8. Affichez votre appartenance à un organisme
professionnel doté de règles déontologiques ou à un
système d'habilitation de sites, par exemple Labelsite.
9. Si vous envisagez de recontacter le client
pour lui proposer de nouvelles offres, informez-le et
offrez-lui la possibilité de s'y opposer par un moyen
simple et gratuit.
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