Seb
Bishop, co-fondateur de Espotting, société
britannique spécialisée dans les liens
sponsorisés, remettait à l'occasion des
Clics d'Or 2003 le prix de la meilleure campagne de
marketing interactif. Son passage à Paris a été
l'occasion pour le JDN de l'interroger sur l'évolution
d'Espotting, en concurrence frontale avec deux géants américains :
Overture et Google.
JDN.
Les Clics d'Or saluent les meilleures réalisations
de l'année 2002. Vous, quel bilan tirez-vous
du développement d'Espotting en 2002 ?
Seb Bishop.
2002 a été une grande année
pour nous. Nous avons su convaincre 15 000 annonceurs
de nous faire confiance
et nous nous sommes déployés dans neuf
pays. En plus, Espotting est devenue une société
profitable avec pas moins de 170 employés. Il
est clair également que 2002 a été
une véritable course avec les différents
concurrents du secteur afin de prendre position en Europe.
Et dans ce domaine, notre plate-forme technologique,
très flexible et rapidement implémentable
dans un pays, a été un grand atout.
Comment
envisagez-vous 2003 ?
C'est l'année
de la consolidation. Nous mettons l'accent sur les produits
que nous proposons à nos clients annonceurs.
Nous avons déjà développé
le service baptisé "Auto Bid Management",
qui permet à un annonceur de se décharger
pour partie du travail de gestion des budgets et des
mots-clés. Nous allons poursuivre dans cette
voie afin de faciliter encore plus la gestion de campagne
et d'optimiser le retour sur investissement.
La
concurrence est âpre avec Google et Overture.
Quel est votre point de vue ?
Notre positionnement
est différent de Google et d'Overture. Ils se
définissent comme des sociétés
technologiques tandis que Espotting est une société
de marketing et de service. Overture a choisi un positionnement
frontal vis-à-vis de Google. Cette stratégie
l'a amené a à racheter Fast et Altavista
pour disposer de son propre trafic, en dehors de ses
affiliés. Je crois que c'est une erreur et que
les affiliés voient d'un mauvais oeil le fait
que des prestataires puissent également être
des concurrents sur l'audience. D'ailleurs, Yahoo a
racheté Inktomi pour ne plus dépendre
de Google. De notre côté, nous veillons
à ne pas être trop dépendants des
très gros affiliés en mulitpliant les
partenaires et en ciblant des sites thématiques
qui assureront aux annonceurs des bons taux de transformation.
|