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(Compilation mise à jour le 31 août 2001) Pour ne pas se retrouver, dès la rentrée, affublé du sobriquet "maillon faible" (très tendance), mieux vaut opter pour une mise à jour sur l'actualité de la Net-éco. Sachez donc que c'est notamment sur le thème des introductions sur le Marché Libre que l'été 2001 a débuté avec, dans l'ordre d'entrée en scène, Adomos, MaBalade.com puis MandrakeSoft. Pendant ce temps, sur le front du capital-risque, le bilan Benchmark Group/Journal du Net du premier semestre montre un recul de 15% sur les investissements par rapport à 2000. Aux Etats-Unis, selon Thomson Financial, le capital-risque a enregistré, pour la première fois depuis 1974, des pertes sur deux trimestres consécutifs. Un coup de frein américain confirmé par la National Venture Capital Association avec une baisse de 61% des investissements au deuxième trimestre 2001.

Malgré ces reculs, certaines dotcoms ont profité de l'été, de ce côté de l'Atlantique, pour boucler des tours de table. Webhelp s'est ainsi offert 70 millions de francs, PriceMinister 12 millions de francs, Compilo 4 millions d'euros, Sports.com 15 millions d'euros, Sport24 13,5 millions de francs, TuttiFiesta 65 millions de francs, Letsbuyit récupèrant pour sa part 14,5 millions d'euros... grâce au tribunal d'Amsterdam. D'autres sociétés estampillées Internet ont, elles, mené le bal des fusions-acquisitions. Parmi elles, USA Networks, qui a racheté Expedia à Microsoft, Aniwa, qui a croqué le magazine 30 millions d'amis, Buongiorno, qui a mis la main sur MyAlert, Info-Next, qui s'est offert Cyberouest, Inferentia, qui a avalé Grey Interactive France, Nerim qui a repris Mangoosta ou encore eNRJ qui s'est payé Rigoler.com. On notera au passage quelques opérations plus atypiques comme la reprise de Scoot Europe par Vivendi Universal pour un euro symbolique, l'opération tumultueuse d'Axiome avec Poplist, contestée par Louis Rouxel, la sortie anticipée d'Arnault et de Kingfisher du capital de Tiscali et le rachat abandonné de Digitall par Père-Noël.fr.

Dans la foulée, Lagardère Active Broadband, propriétaire de Digitall, a officialisé en juillet une deuxième vague de licenciements, B2L BBDO entamant pour sa part son premier plan. Le volet estivo-social, plutôt riche, a d'ailleurs été marqué cet été par quelques tensions internes au sein des groupes Internet en pleine réorganisation. Lycos France, iBazar et Tiscali-LibertySurf, qui en bonus s'est fait épinglé pour publicité mensongère, n'ont ainsi pas échappé au phénomène. D'autres acteurs ont profité de la torpeur pour quitter la planète Internet sur la pointe des pieds. Bol.fr (qui laisse quelques orphelins), Canöe.fr, Yzea, l'Industry Standard (en papier) ont ainsi baissé le rideau, eBanking.fr et Beenz.com préparant le terrain pour une prochaine fermeture. Le groupe Carrefour a, lui, décidé de fermer quatre de ses sites non-alimentaires. Le secteur de l'e-pub a également traversé une mer agitée. Même si Kevin Ryan, le CEO de DoubleClick, estime dans une interview au JDNet que le marché de la pub online "a progressé très vite", 24/7 Media, plombé par ses résultats, a été contraint de quitter le terrain européen. Autre secteur tendu en cette fin d'été : le courtage en ligne, qui accueille désormais un nouvel acteur avec ING-Direct.

Mais les véritables stars de l'été 2001 sont à trouver parmi les grands noms du Web américain, notamment marqué par la réintégration des spin-off Internet. Yahoo a ainsi tenu en haleine la Net-éco planétaire avec la publication de ses résultats trimestriels puis avec la valse permanente de son équipe dirigeante illustrée en France par le départ de Philippe Guillanton. De son côté, AOL Time Warner s'est payé 2% du capital d'Amazon pour 100 millions de dollars. En échange, comme l'explique Georges Aoun, PDG d'Amazon.fr, dans une interview au JDNet, "Amazon va apporter aux activités shopping d'AOL Time Warner son expertise technologique en matière de recherche et de personnalisation". >>> Lire la suite...