Avec une technologie, mais
pas de produit, ni de client, il est très difficile
pour un entrepreneur de trouver des financements actuellement.
Si de nombreux types d'aides existent, comme les prêts
d'honneur ou certaines subventions, François
Hurel, le président de l'Agence
pour la création d'entreprises (APCE), estime
qu'elles seront insuffisantes pour satisfaire une société
high-tech. Selon lui, le recours est donc à chercher
du côté des incubateurs régionaux
: "La première
des démarches consiste à aller voir son
université pour vérifier si elle dispose
d'accord avec des incubateurs ou des pépinières,
explique-t-il. Ensuite, il faut aller voir avec les
régions si elles ont signé des conventions
Allègre". En 1999, l'ancien ministre de
l'Education nationale a en effet mis en oeuvre des actions
destinées à encourager la création
d'entreprises valorisant les travaux de recherches des
laboratoires publics.
31 incubateurs ont notamment
été créés (Voir tableau).
Si un tiers d'entre eux est spécialisé
dans la biotechnologie, les autres sont multi-sectoriels.
En juillet 2001, ils avaient accueilli 340 projets de
création. Pour
renforcer ce dispositif, trois fonds nationaux (Fonds,
bio-amorçage, fonds Multimédia C-Source
et fonds Telecom T-source) ont également été
dotés de près de 300 millions de francs,
dont une part amenée par l'Etat. Deux autres
fonds sectoriel, I-Source
(100MF) et Emertec
(130 MF) ont aussi été mis en place. Le
premier est notamment porté par l'INRIA tandis
que le second est associé au Commissariat à
l'énergie atomique (CEA).
A côté de
ces véhicules nationaux, coexistent également
des fonds d'amorçage régionaux qui ont
souvent bénéficié d'avances remboursables
de la part de l'Etat (voir tableau).
Il en existe pour l'instant cinq en Auvergne, (géré
par Sofimac), Rhônes Alpes (Rhônes Alpes
Création), Nord-Pas de Calais (Nord Amorçage),
Midi-Pyrénées (IRDI) et Franche Comté.
Enfin en dehors de la sphère
publique, de nombreux acteurs privés excercent
également dans le domaine de l'amorçage
(voir tableau). Talento,
Coach Invest, Republic Alley ou Alven Capital investissent
ainsi très en amont dans la chaîne du financement,
tout en amenant parfois des compétences supplémentaires.
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