Un comportement qui se développe parallèlement à la pénétration du haut débit dans le territoire. En la matière, l'envolée est remarquable : l'Espagne compte aujourd'hui plus de 2 millions de lignes ADSL, contre moins de 750.000 deux ans plus tôt. Cette progression est le fruit d'une véritable guerre que se mènent les opérateurs espagnols. En septembre, 12.000 nouvelles lignes ADSL ont été dégroupées, soit une progression de l'infrastructure haut débit de l'ordre de 20 % par rapport au mois d'août. Le tout sur fond de baisses tarifaires alléchantes, à l'image de ce qui se produit en France (cf dossier sur le dégroupage en France).

Le problème essentiel restant que les opérateurs revendent les lignes ADSL de l'opérateur historique Telefonica principalement dans les zones urbaines les plus rentables au vu de l'infrastructure déjà existante : Madrid, Barcelona ou encore Valencia. Là bas aussi, le dégroupage est une aventure de longue haleine.

Résultat : une fracture zones urbaines -zones rurales, contre laquelle lutte l'Association des Internautes. Elle sollicite auprès de la Comision del mercado de las Telecomunicaciones (Commission du marché des télécommunications) et du gouvernement la création d'un fonds de compensation, pour assurer l'accès à Internet pour tous, aussi bien dans les villes que dans les zones rurales.