E-Commerce
Argos, le vépéciste qui a tout compris à l'e-commerce
 (Jeudi 19 septembre 2002)
         
Largement devant le marché français, le commerce électronique britannique lutte avec l'Allemagne pour la première place du podium européen. En 2001, le chiffre d'affaires généré par le commerce en ligne au Royaume-Uni était 4,5 fois plus important qu'en France. Ce niveau de maturité s'accompagne d'une particulilarité : la réussite des acteurs "click & mortar". Outre-Manche, le supermarché en ligne Tesco a spectaculairement réussi, en volumes comme en résultats, là où Ooshop (Carrefour), Houra et AuchanDirect sont à la peine.

Dans l'ombre de Tesco, un autre acteur click & mortar a lui aussi réussi son entrée dans le monde virtuel : il s'agit d'Argos. Spécialisé dans la vente à distance de tous produits de détail hors alimentaire, Argos est un savant mélange de Conforama, Darty, Surcouf et La Redoute. C'est le premier distributeur britannique en multi-canal avec plus de 20 millions de clients. A l'image de Tesco, Argos dispose d'un maillage très étroit d'enseignes : il vient d'inaugurer son 500ème magasin et peut se targuer de pouvoir servir 98 % de la population britannique à moins de 10 miles de leur domicile.

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Argos propose une très vaste gamme de produits axé sur le "tout pour la maison" ainsi que des vêtements et des produits hifi, vidéo et high-tech. La vente à distance représente 16 % du chiffre d'affaires de la société. En 2001, Argos dans sa globalité a réalisé pour près de 4,5 milliards d'euros de ventes. Sur ce total, les ventes en ligne prennent de l'ampleur et feraient pâlir le meilleur des marchands français. Au mois de mai dernier, Argos a révélé qu'il avait plus que doublé son chiffre d'affaires en ligne d'une année sur l'autre. Entre mars 2001 et mars 2002, ce sont 260 millions d'euros de chiffre d'affaires qui ont été réalisés via le Web, soit 3 % de ses ventes. Sur la même période en 2001, Argos n'avait enregistré "que" 124 millions d'euros.

Les sites

En terme d'audience, le groupe Argos se positionne juste derrière le numéro un du e-commerce, Tesco.com. En combinant Argos.co.uk et Jungle.com, son deuxième site spécialisé dans les produits high-tech, ce sont plus de 1,7 million de visiteurs uniques qui ont consulté le marchand. A titre de comparaison, Tesco surclasse Argos d'une courte tête avec 1,8 million de visiteurs uniques.

La grande différence avec Tesco réside dans la livraison. Là où le cybermarcé a opté pour un système évolué de picking dans les stocks de ses magasins, Argos se base sur ses entrepôts. Son expérience dans la vente multicanal, donc pour partie à distance, lui avait déjà permis d'éprouver toutes les difficultés de la périlleuse question de la gestion logistique et de la livraison. Tout comme La Redoute, la commande en ligne ne lui a donc pas posé plus de difficultés qu'un achat par téléphone ou courrier.

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A côté de cela, Argos propose une alternative à ses internautes : le service "click & collect" permet la réservation en ligne de produits puis l'enlèvement et le paiement de sa commande dans son magasin de son choix. Cette option s'inscrit parfaitement dans la stratégie du groupe qui propose déjà depuis longtemps des magasins "Call & Collect", c'est-à-dire des magasins où les gens commandent par téléphone et se déplacent pour aller chercher leurs produits. Ceux-ci peuvent être mis à disposition dans les 24 heures. La reproduction en ligne de ce service rencontre un franc succès car il ne dépayse pas les clients de leurs habitudes, seul le canal diffère : ils utilisent le web au lieu du téléphone.

Derrière Argos, les bides du groupe GUS

Depuis 1998, Argos est une filiale du groupe britannique GUS (Great Universal Store) qui détient par ailleurs la marque de prêt-à-porter anglaise Burberry et le spécialiste du crédit Experian. ARG, Argos Retail Group, représente à lui seul 73 % des revenus de GUS. Le groupe Great Universal Store avait créé une entité spécifique, baptisée Gusco.com, destinée à réaliser des investissements sur Internet mais qui n'a pas eu la même réussite qu'Argos.co.uk.

Aucune des activités en ligne de Gusco.com n'a remporté de véritable succès. L'expérience FAI s'est soldée par un lourd échec. Au printemps 2001, trois mois après son rachat par Gusco, le fournisseur d'accès Breathe.com fermait ses portes. Par ailleurs, Gusco a fondé une joint-venture avec le programme de fidélisation américain MyPoints pour lancer MyPoints Europe, sans succès. Enfin, Gusco a lancé une activité américaine centrée sur le crédit (CreditExpert.com) et qui a finalement intégré les activités d'Experian outre-Atlantique. Sur l'ensemble de l'année 2001, Gusco a affiché des pertes opérationnelles d'un montant de 15,4 millions d'euros pour seulement 2 millions de chiffre d'affaires.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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