Drones : une première réglementation plutôt restrictive aux Etats-Unis

Drones : une première réglementation plutôt restrictive aux Etats-Unis La FAA souhaite que le pilote garde un contact visuel avec le drone commercial, ce qui exclurait de fait la livraison de commandes en ligne dans le jardin de l'acheteur.

La livraison de colis e-commerce par drone est loin d'être imminente aux Etats-Unis. La Federal Aviation Administration (FAA) vient de présenter un premier projet de réglementation de l'usage des drones. Portant sur les drones commerciaux de moins de 25kg, il se révèle plutôt restrictif.

Pour l'instant, la FAA souhaite que le pilote possède une licence et conserve un contact visuel avec son drone. Exit donc la possibilité pour des e-commerçants et logisticiens de livrer les commandes dans le jardin des acheteurs. Les drones devront aussi ne pas survoler les foules, éviter les couloirs aériens et la proximité des aéroports. Il leur sera également interdit de larguer leur colis. Enfin, les opérateurs de drones ne pourront pas collecter toutes les données qu'ils souhaitent pendant les rondes de leurs engins. En revanche, l'administration ouvre la porte à des règles plus souples pour les drones de moins de 2kg.

La FAA admet également que les drones permettraient de réaliser au moins 100 millions de dollars par an d'économies en les employant pour la photographie aérienne, l'agriculture, la police, l'inspection de structures et la recherche et le sauvetage de personnes en danger. Elle prévoit en outre qu'au cours des cinq prochaines années, 7500 petits drones civils commerciaux rejoindront le ciel américain.

Amazon et Google freinés par la réglementation

S'ouvre maintenant une période d'appel à commentaires du public de deux mois. Le Congrès a demandé à la FAA de finaliser sa réglementation pour le 30 septembre, mais il est probable que le calendrier s'allonge pour une entrée en vigueur en 2017. Ce qui devrait aussi laisser le temps aux fabricants et aux utilisateurs, Amazon et Google en tête, de mener des actions de lobbying pour assouplir ce cadre réglementaire.

Amazon a déjà menacé de délocaliser hors des Etats-Unis sa recherche sur les drones s'il n'obtenait pas de la FAA l'autorisation de mener des tests en extérieur. L'e-marchand affirme en effet pouvoir faire voler des drones portant 2,3kg de marchandises à 80km/h. Quant à Google, c'est au travers de son laboratoire Google X qu'il travaille depuis plus de deux ans sur la livraison par drone et mène des expérimentations dans le Queensland, en Australie.