Marc Simoncini abandonne le modèle pure-player de Sensee et ouvre des enseignes physiques

Marc Simoncini abandonne le modèle pure-player de Sensee et ouvre des enseignes physiques Sensee, la société de Marc Simoncini, lance une marque propre et adopte un modèle cross-canal en ouvrant des points de vente.

Si le site de Sensee était en maintenance depuis quelque mois, c’est que la start-up fondée il y a quatre ans par Marc Simoncini s’apprêtait à annoncer un grand changement. Le pure-player de vente de lunettes, dont les ventes peinaient à décoller, se lance dans le cross-canal et va ouvrir des enseignes physiques. Le premier a déjà ouvert à Paris, dans le quartier des Halles -comme le révélait le site Acuité il y a un mois- et un second suivra dans quelques jours à Marseille.

"49 euros contre 180 à 200 sur le marché actuel"

Surtout, alors que Sensee était jusque là un distributeur, la société lance sa propre marque de lunette à prix unique : 49 euros, contre "180 à 200 euros en moyenne sur le marché actuel". Il ne s’agira "pas d’une marque low cost", assure Marc Simoncini, mais de "montures 100% française". Pour réduire les coûts, Sensee supprime tous les intermédiaires, dessine, fabrique et distribue seul les montures. La collection comprendra une soixantaine de modèles et 250 références.

Les verres fabriqués par l'Allemand Carl Zeiss Vision, pas Essilor

Les verres seront fabriqués par l’entreprise allemande Carl Zeiss Vision. Le français Essilor, qui détient environ 90% des parts de marché du verre dans l'Hexagone, avait refusé d’approvisionner Sensee quand le site s’est lancé au motif, selon Marc Simoncini, "que ce canal fragiliserait ses relations avec ses distributeurs en magasin". "Sensee perd un argument de vente capital pour convaincre les consommateurs de la qualité des lunettes vendues en ligne à un prix très inférieur, déclarait alors le PDG du pure-player. Nous ne pouvons pas dire que nous vendons 'les mêmes' verres que les opticiens en magasin". Marc Simoncini a dénoncé à maintes reprises le "quasi-monopole", du fabricant de verres et l’a accusé de verrouiller le marché pour empêcher de nouveaux acteurs de casser les prix.

Simoncini concurrence le protégé de Xavier Niel

En se lançant dans la vente de lunettes à bas prix en magasin, Marc Simoncini vient en tout cas marcher sur les plate-bandes de Lunettes pour tous, société qui possède déjà des points de vente à Paris et Lyon… Et dans laquelle Xavier Niel a investi un million d’euros.