Pour séduire les DNVB, PayPlug mise sur la réactivité et l'expérience utilisateur

Pour séduire les DNVB, PayPlug mise sur la réactivité et l'expérience utilisateur La solution de paiement créée en 2012 a convaincu de nombreuses marques digitales. Quels sont ses atouts… et ses faiblesses ?

Ces cinq dernières années, la solution de paiement PayPlug affiche un positionnement axé autour des marques digitales. Le Français, qui fêtera ses dix ans en 2022, se targue de parler le même langage que les DNVB. Relation directe avec les consommateurs, animation de communauté, authenticité, ces valeurs font écho à celles de PayPlug, assure le co-fondateur de PayPlug, Antoine Grimaud : "Nous ressemblons à ces marchands avec lesquels nous partageons la même préoccupation autour de l'expérience client". Depuis 2013, le prestataire de paiement a même fait de l'expérience client un indicateur clé de performance incontournable. 

Un choix qui n'a pas laissé indifférente Panafrica, spécialiste des baskets écoresponsables depuis fin 2015. Cliente chez PayPlug depuis trois ans, Panafrica a succombé au démarchage alors qu'elle disposait déjà d'un module d'encaissement classique d'une banque traditionnelle. "Leur prix était plus élevé mais nous avons senti une maîtrise des problématiques des marques digitales, se souvient Hugues Didier, cofondateur de Panafrica. La force de PayPlug par rapport à la solution d'un établissement bancaire, c'est l'esprit start-up. Le contrat a été mis en place très facilement. Nous sommes une petite équipe et nous recherchons la simplicité."

Pour affirmer son penchant pour les jeunes marques et se démarquer de la concurrence, PayPlug a eu le souci du détail en repensant notamment le design de son site Internet, plus coloré. Durant les fêtes de fin d'année, le prestataire de paiement a également diffusé une newsletter quotidienne spéciale "made in France" à sa base de clients. Le but ? Promouvoir la démarche engagée de ses marques clientes. "Cette opération n'avait aucun enjeu financier mais nous a permis de leur apporter de la visibilité", explique le cofondateur de PayPlug. Difficile de connaître le nombre de marques digitales parmi les clients de PayPlug à ce jour, mais la solution de paiement, qui revendique au total 10 000 marchands, estime qu'un tiers des commerçants signés en direct* sont des DNVB. "Nos clients DNVB ont vu leur volume de ventes multipliés par deux pendant les confinements**", précise Antoine Grimaud.  

Une offre perfectible ?

Concernant la solution en elle-même, celle-ci semble tenir ses promesses si l'on en croit Panafrica. "La page de paiement ainsi que le back office pour gérer les transactions sont bien conçus. Par ailleurs, la fonctionnalité de sécurité qui se déclenche dès lors que leur algorithme détecte de la fraude sur la transaction en cours ou à risque est très pratique", assure Hugues Didier, satisfait des échanges réguliers avec les services support et commercial. "La qualité de l'expérience utilisateur est primordiale, d'autant plus dans le secteur opaque du paiement en BtoB. Cette dimension est souvent délaissée, or chaque solution de paiement doit être intuitive et intégrable", affirme Antoine Grimaud ajoutant que les projets 2021 de PayPlug s'articuleront entre autres autour des marques à fort volumes et chiffre d'affaires et à l'enrichissement du volet omnicanal. 

Malgré ses qualités, la solution de PayPlug reste perfectible. Si le prestataire a le mérite d'assumer sa cible autour des marques digitales, son offre reste toutefois basique, selon un expert du paiement. "Il y a beaucoup de concurrence de la part d'acteurs étrangers qui disposent d'offres plus fournies avec les tickets restaurants dématérialisés, les chèques vacances, les moyens de paiement internationaux, etc. PayPlug tente de rattraper son retard mais c'est compliqué. Tous ces services ne sont peut-être pas nécessaires pour les jeunes marques mais si l'on souhaite accompagner une entreprise dans sa croissance, il faut diversifier son offre." 

De plus, quid de la rentabilité lorsque l'on travaille avec des jeunes marques aux petits volumes ? "Cela implique des processus en amont pour que le client mène une intégration rapide, en clair cela nécessite des systèmes automatisés, répond l'expert anonyme. Le volume des petits marchands n'est pas évident à convertir, c'est la raison pour laquelle beaucoup d'établissements de paiement imposent un chiffre d'affaires minimum par mois pour accompagner des jeunes marques afin d'atteindre un seuil de rentabilité." Pour ce qui est de sa rentabilité, PayPlug cultive le secret...

*hors commerçants amenés par leurs partenaires bancaires (qui sont traditionnellement plus brick & mortar).
**comparaison des mois de février (pré-confinement) et avril (confinement), et des mois de septembre (pré-confinement) et novembre (confinement), sur un échantillon de 150 DNVB clientes de PayPlug.