ACTU
 
04/06/2007

Un réseau de trafic de contrefaçons démantelé en France

La gendarmerie a procédé à l’arrestation d’un réseau de vente de chaussures de sport contrefaites actif depuis 2005. Une myriade de sociétés écrans créées à l’étranger servait à blanchir l’argent gagné en France
  Envoyer Imprimer  

La gendarmerie de Louviers dans l'Eure (27) vient de démanteler un réseau organisé de vente de contrefaçons sur Internet. Selon la gendarmerie, 12 personnes se livraient depuis près de deux ans à la vente de chaussures de sport contrefaites fabriquées en Chine. L'entreprise datait de 2005.

 

A l'époque, quelques jeunes gens décident de créer des sites sur Internet pour vendre des chaussures de sport de marques. "Ils se faisaient payer par chèque, explique le chef d'escadron de Perrier. Une fois l'argent encaissé sur leurs comptes en banque personnels, ils passaient commande en Chine, et faisaient envoyer les produits en colissimo directement chez leurs clients. Par souci de discrétion, ces derniers ne pouvaient acheter plus de 5 ou 6 paires à la fois pour pouvoir être livrés par la Poste".

 

Ces contrefaçons, vendues entre 30 et 50 % du prix des originales trouvent rapidement preneurs, les commandes affluent et le trafic prend de l'ampleur. Le réseau décide alors de se professionnaliser, et ses membres constituent un réseau de sociétés pour blanchir leurs bénéfices qui se comptent en plusieurs centaines de milliers d'euros.

 

"Un des membres du réseau est conseiller en placements financiers, explique le gendarme. C'est lui qui a mis en place une structure de blanchiment d'argent en créant des sociétés offshore et des sociétés civiles immobilières en Norvège, aux Etats-Unis, en Espagne, au Liban et en Suisse". L'activité prospère, jusqu'à réaliser 5.000 euros par jour de chiffre d'affaires par jour ces dernières semaines. Sur l'année 2007, les 12 trafiquants auraient pu récolter plus de 2 millions d'euros.

 

description brève de l'image
 
Page d'accueil d'un des sites vendant de fausses Nike, Puma, Adidas ou Timberland.
 

Cependant, l'affaire ne fait pas que des satisfaits. Les clients floués se font entendre. Certains ne sont jamais livrés, d'autres se plaignent que la qualité n'est pas au rendez-vous. Et les plaintes se multiplient sur les forums et autres espaces de commentaires des sites opérés par le réseau. Par exemple, les clients des DOM-TOM ne sont jamais livrés.

 

Et il semblerait que se soit justement les clients mécontents qui aient alerté les services de gendarmerie, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire en mars 2006. Mais les trafiquants ferment et ouvrent de nouveaux sites lorsque les commentaires de clients mécontents sont trop nombreux, rendant plus difficile le travail de la gendarmerie. Dans le commerce, la satisfaction des clients reste une règle d'or. Les membres du réseau risquent chacun 5 ans de prison et 500.000 euros d'amende en plus de la confiscation des biens gagné indûment.



Sommaire e-commerce Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

La Commission Européenne aurait-elle raison d'obliger les navigateurs à bloquer les cookies par défaut

Tous les sondages