ACTU
26/07/2007
Amazon France va continuer à investir pour élargir son offre
Surprenant trimestre pour Amazon. Le détaillant américain a annoncé un chiffre d'affaires de 2,89 milliards de dollars, en hausse de 35 % par rapport à la même période en 2006. Ce qui permet à la plate-forme d'e-commerce américaine d'enregistrer un bond de 254 % de son bénéfice net trimestriel, qui atteint 78 millions de dollars.
Le cybermarchand parvient ainsi à rassurer, après avoir connu une érosion de son bénéfice en 2006 lire (lire Amazon déçoit avec des bénéfices en chute libre, du 27/07/06). "Beaucoup d'analystes s'interrogeaient sur la rentabilité de notre modèle économique, mais ces résultats solides valident notre stratégie", se félicite le directeur général d'Amazon France, Xavier Garambois. "Nous avons beaucoup investi pour soutenir notre croissance d'aujourd'hui et celle de demain."
Convaincu que ces bons résultats sont les fruits de la stratégie d'investissements du groupe, le directeur général d'Amazon France entend développer de nouveaux services pour l'Hexagone. Car la filiale française du détaillant est en retard sur l'élargissement de son offre par rapport aux autres sites du groupe, notamment à cause du décollage plus tardif de l'e-commerce en France. Amazon.fr a lancé au début du mois d'avril sa boutique de jouets, qui existe déjà depuis quelques années sur les versions britannique et allemande, et depuis l'an dernier sur le site américain. "Pour l'instant, elle ne fait que démarrer, mais elle commence bien", assure-t-il. Amazon France n'arrêtera pas là sa diversification.
D'autres projets sont déjà à l'étude, inspirés d'initiatives allemandes et britanniques. Outre-Rhin, Amazon propose une boutique de montres, comme au Royaume-Uni. La filiale britannique a également ouvert une section bijouterie. "Désormais, la question n'est plus de savoir si nous allons ouvrir à notre tour ces boutiques, mais quand nous allons le faire", affirme le directeur général d'Amazon France. Aucune date n'est avancée pour l'instant, mais leur lancement pourrait probablement intervenir avant la fin de l'année.
Xavier Garambois affirme également s'intéresser de très près au programme Amazon Prime, initié aux Etats-Unis en 2005, puis exporté au Japon en juin dernier. Fonctionnant sur la base d'un abonnement annuel (79 dollars), les abonnés de ce service bénéficient de livraisons express en deux jours et gratuites pour toutes leurs commandes, quel que soit le montant des achats. Ce service offre un réel intérêt dans un pays aussi vaste que les Etats-Unis où les délais de livraison peuvent varier fortement. Jeff Bezos, le PDG du groupe, tient d'ailleurs ce programme pour responsable d'une partie de l'augmentation de 38 % des ventes en Amérique du Nord. "C'est un formidable outil de fidélisation qui permet de rétrocéder de la valeur aux consommateurs, et donc de baisser nos prix", explique le directeur d'Amazon France.
Amazon France souhaite également continuer à investir dans son service de numérisation d'ouvrages "chercher au cur !" qui permet aux internautes d'effectuer une recherche directement à l'intérieur des livres que propose Amazon dans ses rayonnages. Plusieurs dizaines de millions de dollars ont déjà été investis par le groupe dans la dématérialisation d'environ 100.000 ouvrages. Or les ouvrages en français ne représentent pour l'instant qu'une part comprise entre 25 % et 50 % du fonds déjà scanné.
Enfin, le groupe prévoit pour le mois de septembre l'ouverture d'un nouveau centre de distribution de 44.000 mètres carrés situé à Saran (Loiret) afin d'accroître la capacité de stockage du détaillant dans l'Hexagone.
Xavier Garambois se montre donc optimiste pour la fin de l'année. Il n'est d'ailleurs pas le seul. Pour le troisième trimestre, le groupe s'attend à un chiffre d'affaires net compris entre 3 et 3,18 milliards de dollars, ainsi qu'à un bénéfice opérationnel allant de 75 à 110 millions. Amazon a également relevé son objectif de chiffre d'affaires annuel dans une fourchette de 13,8 à 14,3 milliards de dollars, alors qu'il visait jusqu'à présent entre 13,4 et 14,0 milliards.
Pour atteindre ces objectifs, le détaillant dispose d'un allié de choix qui lui permettra d'attendre sereinement les fêtes de fin d'année. La sortie du dernier tome d'Harry Potter devrait en effet doper les ventes de produits éditoriaux du groupe au troisième trimestre. Plus de 2,2 millions d'exemplaires ont déjà été vendu sur le réseau Amazon, dont quelques dizaines de milliers en France.
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