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18/10/2007

Private Outlet décline les ventes privées en Europe

Private Outlet, un nouveau site de ventes privées, veut séduire l'Europe et les marques de luxe. Il compte totaliser 1,5 million membres début 2008 et ouvrir 10 nouveaux pays en un an.
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Un nouveau site de vente privée a fait son entrée sur la toile en mars dernier. Son nom : Private Outlet. Bien que tout jeune sur un créneau déjà occupé par une cinquantaine d'acteurs, celui-ci nourrit de grandes ambitions. Ayant déjà 500.000 membres à son actif, celui-ci veut atteindre 1,5 million d'adeptes sur 5 pays début 2008. Et comme tous ses camarades, il s'est fixé comme objectif de rafler la deuxième place du marché, derrière Vente-privee.com, leader du secteur.

 

Comment ce n-ième challenger compte-t-il s'y prendre ? Cyril Andrino, président co-fondateur du site, avance un atout essentiel à ses yeux : "un accès privilégié aux grandes marques, car nous sommes déjà des spécialistes du destockage." Par "nous", il entend son frère Yoann et lui, avec qui il a repris en 2000 la maison Andrino, société de destockage offline créée par leur père en 1977. Un point commun avec Vente-privee.com, dont la création s'est adossée à l'activité existante du grossiste Oredis.

 

La dualité offline-online, loin de provoquer une cannibalisation des deux activités, est source de complémentarité, explicite Michael Levy, directeur associé qui a rejoint les deux frères en 2006, après avoir successivement dirigé l'agence Web d'ImageForce et la filiale e/merchant de Pixmania.com. "Certaines marques, avec qui Andrino était déjà en contact, se sont décidées à faire du destockage avec Private Outlet." Internet aurait donc donné ses quartiers de noblesse à cette pratique, souvent appréhendée par les grandes marques. Cyril Andrino le reconnaît, "notre maison mère a davantage l'image d'un nettoyeur."

 

Autre point de différenciation souligné par Cyril Andrino, "nous sommes européens depuis le premier jour." Dès sa création, Private Outlet s'est en effet lancé dans 5 pays : la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. Le "club privé de shopping" devance alors le marché puisque, hormis Vente-privee.com qui a ouvert en septembre 2006 des versions allemande et espagnole, tous les autres challengers restent encore franco-français.

 

Pour Cyril Andrino, "notre portée européenne est un atout majeur, à la fois pour les marques, mais aussi pour les clients, qui peuvent découvrir de nouvelles griffes." Ces dernières sont en mesure de choisir les pays où réaliser des ventes, "ce qui évite d'inonder un marché et permet de conserver un caractère exclusif." Michael Levy, directeur associé, renchérit : "c'est aussi un outil marketing, un peu comme un laboratoire pour tester de nouveaux marchés, grâce aux statistiques que nous fournissons après les ventes."

 

Pour conserver le caractère exclusif des ventes, Private Outlet prévoit d'ailleurs de ne pas avoir plus de 200.000 adhérents par pays. Le nombre de marché n'est par contre pas limité puisque "le but est d'ouvrir 10 nouveaux sites pays d'ici fin 2008, à commencer par les pays limitrophes", claironne son président. Pour cela, l'équipe devrait s'entourer de natifs des dits pays, comme elle l'a fait jusqu'ici, "afin que les versions étrangères ne soient pas de simples traductions, mais qu'elles s'adaptent aux spécificités de chaque zone géopgraphique."

 

 

 
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Depuis son lancement, Private Outlet a déjà accueilli une cinquantaine de ventes, dont Façonnable, Chantelle et Maje. A court terme, l'équipe compte s'appuyer sur l'aspect haut de gamme qu'elle a voulu donner au design de son site pour attirer des marques de luxe. "C'est l'objectif inavoué, précise Cyril Andrino : que Private Outlet accueille le luxe de l'avenue Montaigne." Dès le mois de décembre, 2 ou 3 ventes de ce type devraient s'y tenir. Private Outlet a donc pris à bras-le-corps les nouvelles tendances du marché : internationalisation et luxe.


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