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ACTU
06/02/2008
Pepita, de la place de marché au réseau de boutiques personnelles
Le e-commerce communautaire compte un nouvel acteur. Le français Pepita est à la fois une place de marché d'oeuvres et de produits numériques et un réseau de boutiques sur les sites et blogs d'internautes. La société UCTechnology (pour "user centric") a développé ce projet depuis l'été 2006 pour un lancement officiel en novembre 2007.
Fondée par trois ingénieurs en sécurité informatique, UCTechnology a reçu le soutien de business angels. Elle discute actuellement avec des fonds d'investissement et des distributeurs de contenus numériques pour une importante levée de fonds de 1 à 2 millions d'euros prévue au premier semestre 2008.
D'abord place de marché (Pepita.fr) depuis fin 2006, le concept a évolué en un widget de boutiques numériques appelée Pepitastore. "Les créateurs ont déjà des blogs ou des pages perso sur des réseaux sociaux. Pour qu'ils ne perdent pas de temps, nous avons décidé de leur permettre de vendre directement depuis leurs pages", explique Olivier Schott, co-fondateur de Pepita. La communauté compte actuellement 1.500 membres et 400 boutiques. Celles-ci contiennent 60 % de morceaux de musique et 40 % de photos, mais la société veut désormais s'ouvrir à des contenus "pros" comme les logiciels ou le juridique.
Le modèle initial de place de marché (toujours en ligne) rappelle celui de Lulu, présenté comme le "eBay des contenus numériques" (lire Lulu transforme ses visiteurs en producteurs, du 20/07/06). Pepitastore, le nouveau modèle, rappelle des réseaux de boutiques personnelles comme Zlio (lire Zlio lève 4 millions de dollars et se lance au Royaume-Uni, du 11/07/07). Mais les boutiques Pepita cependant ne vendent pas de biens matériels et ne sont pas hébergées par la société.
Les créateurs sont libres de fixer le prix de vente. Pepita se rémunère sur les ventes avec une commission de 30 % maximum, qui peut descendre à 10 % si les créateurs souscrivent à un abonnement mensuel. Autre source de revenus : la marque blanche permettant aux clients de créer à leur tour leur propre réseau d'affiliés. En plus de leurs oeuvres, les clients Pepitastore peuvent distribuer celles de autres membres de la communauté et toucher une commission.
Pour attirer professionnels et contenus autoproduits de qualité, Pepita doit multiplier le nombre de ses boutiques. En plus du bouche à oreille via son réseau, la société devrait mettre en place des le deuxième trimestre des partenariats avec des plates-formes de blogs et des réseaux sociaux. L'ampleur de la communication dépendra du montant de la levée de fonds attendue avant l'été.
Pepita veut dans un premier temps se consacrer à la France, mais a déjà rendu compatible sa technologie à un usage multilingue. Avant l'objectif lointain d'un déploiement européen, Pepita table sur au moins 5.000 boutiques d'ici fin 2008 - davantage si un gros partenariat est signé - pour atteindre la rentabilité fin 2009.
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