Le Californien QuiQui s'apprête à livrer des médicaments par drone

Le Californien QuiQui s'apprête à livrer des médicaments par drone Désormais autorisés par la justice américaine, les premiers drones de livraison e-commerce vont voir le jour au mois de juillet dans le ciel de San Francisco.

On s'est beaucoup gaussé des projets de livraison par drone dévoilés par Amazon avant Noël. Sauf que dès le mois de juillet, les habitants du quartier The Mission de San Francisco pourront commander en ligne des médicaments et se les faire livrer... par drone. En effet, un juge fédéral a statué le 7 mars que l'usage commercial de drones dans le ciel américain était parfaitement légal, n'en déplaise à la Federal Aviation Administration (FAA). Il n'en fallait pas moins à la start-up QuiQui (prononcer "quickie"), fondée il y a deux ans par Joshua Ziering, d'annoncer le lancement prochain de son service. Le principe : livrer par drone les médicaments dans le quart d'heure qui suit la commande, pour un dollar seulement, ceci à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Concrètement, les drones voleront à une altitude inférieure à 150 mètres (altitude minimale des avions au-dessus des zones habitées) et une fois arrivés à destination, ils descendront à 6 mètres avant de larguer leur cargaison au-dessus de l'acheteur. Rester en l'air leur évitera ainsi de blesser quelqu'un, de se cogner eux-mêmes ou de se faire dévaliser. C'est une application mobile qui indiquera au client que le drone est arrivé à l'emplacement désiré et qui lui permettra de déclencher le largage.

Desservir les malades qui ne peuvent pas se déplacer

Si on ne peut s'empêcher d'imaginer quelques réceptions acrobatiques, il n'en demeure pas moins que le service semble très pertinent pour desservir à moindre prix les acheteurs qui ne peuvent pas ou préfèrent éviter de se déplacer jusqu'à une pharmacie. La start-up a donc choisi de se positionner sur les médicaments d'une part parce qu'ils sont suffisamment légers et peu encombrants pour être transportables par drone, mais également parce que le service répond à un réel besoin chez les malades.

QuiQui cherche des investisseurs

Côté plan de vol, le "Mission District" de San Francisco a été choisi pour les débuts du service pour son absence de bâtiments hauts et son terrain relativement plat, qui rend sa cartographie aérienne plus aisée. QuiQui ajoute que pour respecter les habitants, ses drones sont silencieux et ne survolent pas les écoles et les parcs. La start-up promet même son assistance si un largage malheureux fait échouer son paquet dans un arbre. Enfin, la pluie et le vent n'arrêteront pas non plus les drones. Si la météo s'emballe plus que de raison (pas plus de 5 fois l'an dernier), QuiQui demandera simplement à ses clients de reporter leur commande jusqu'à ce que la situation s'améliore.

La start-up, qui repose sur une équipe de quatre personnes seulement et n'a pas encore levé de fonds, cherche des investisseurs. Elle est en train de construire quatre drones pour quelques milliers de dollars chacun et œuvre à multiplier les partenariats avec les pharmacies du quartier. La FAA a pour sa part fait appel du jugement du 7 mars, mais l'aéromodélisme ne relevant pas de sa compétence, il va lui falloir trouver d'autres arguments. Dans l'intervalle, les drones ont l'horizon dégagé.