L'Uber de la marijuana, Eaze, lève 10 millions de dollars

L'Uber de la marijuana, Eaze, lève 10 millions de dollars La start-up californienne permet aux consommateurs médicaux de cannabis de passer commande au dispensaire local, qui les livre en 10 minutes.

Il y a bien des déclinaisons d'Uber pour tout, alors pourquoi pas aussi pour le cannabis ? Qui plus est à San Francisco, patrie des hippies bien avant de devenir celle des start-up. Eaze, qui permet aux consommateurs médicaux de marijuana de commander en ligne des produits à base de cannabis, annonce avoir levé 10 millions de dollars auprès de DCM Ventures. Participent aussi au tour de table Fresh VC, 500 Startups et d'autres investisseurs. Ces fonds, qui s'ajoutent au 1,5 million de dollars levé l'an dernier, permettront à la start-up d'étendre son activité au-delà de la région de San Francisco où elle s'est lancée l'été dernier.

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L'application mobile de la start-up Eaze © Eaze

L'actuel succès d'Eaze s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, les Américains réalisent tout simplement que la consommation de marijuana, à vocation médicale ou récréative, n'est pas près de s'arrêter, les Etats la décriminalisant ou la légalisant les uns après les autres. D'autre part, on ne compte plus les produits rendus disponibles à la demande via un site ou une application, qui se charge de les faire livrer en moins d'une heure.

Que le cannabis soit le nouveau "segment" à basculer n'est finalement que justice : depuis des décennies le dealer local se déplace sur un simple coup de fil. Sauf que dans le cas d'Eaze, la start-up facilite les achats légaux de ces substances, en l'occurrence en mettant en relation les patients avec les dispensaires, qui souvent livrent en 10 minutes. D'ailleurs, plutôt que d'élargir son catalogue à tous les produits contenant du cannabis, la start-up se restreint aux fleurs, aux concentrés et aux produits comestibles, plus susceptibles d'être achetés. Et pour les nostalgiques, le paiement se fait en cash, pas en ligne. Car Ease sert uniquement à faciliter la commande. C'est aux dispensaires de l'honorer, dernier kilomètre compris.