Une des meilleures méthodes pour dynamiser sa collecte
consiste à créer un jeu-concours relayé sur la page d'accueil
du site. Il permet au marchand de créer un contexte légitime
et agréable à la collecte, dans lequel l'internaute a une
raison de fournir au site ses données personnelles, comme
son adresse e-mail, ses données socio-démographiques pour
être averti en cas de gain au jeu. Via l'inscription à un
jeu-concours, le cybermarchand enregistre un taux d'opt'in
d'environ 60 %.
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Inscription au jeu-concours |
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Toutefois des règles sont à respecter : le marchand
ne peut pas poser trop de questions, et celles qui touchent
aux données socio-démographiques doivent rester synthétiques.
Il convient donc de privilégier des petits jeux simples,
comme un jeu de grattage, avec une demande d'information
entre chaque tableau, à travers lesquels l'internaute peut
continuer sans répondre.
» Ne jamais
imposer la collecte : Même si l'annonceur a besoin
de certaines informations pour réaliser une personnalisation
de ses e-mailings, cela peut être perçu comme intrusif pour
l'internaute. "En rendant les questions facultatives, le
marchand peut compter sur un taux de réponse de 70 à 75
%. Mais s'il les rend obligatoires, il s'expose à voir sa
base de contacts complètement polluée, et donc inexploitable",
avertit Jérôme Stioui. Dans les cas où le champ de la profession
est imposé, les marchands se retrouvent souvent avec 20
à 25 % d'agriculteurs. Et l'explication est simple : c'est
souvent la première proposition de profession qui est faite
et que coche l'internaute qui ne souhaite pas répondre à
la question. Une base polluée est ensuite complètement inexploitable,
car le marchand ne sait pas quels sont les 20 à 25 % d'internautes
qui ont répondu au petit bonheur. Sans compter que cela
peut-être également très coûteux pour les marchands qui
veulent ensuite exploiter leur base en multicanal, via des
mailings papier, et poser des problèmes d'image de marque.
» Mettre
en place un module de parrainage pour faire connaître le
jeu : En moyenne, un marchand peut compter sur
deux à trois filleuls par parrain. Mais attention, ce module
représente juste une fonctionnalité permettant de faire
connaître le jeu à un plus grand nombre de personnes. Le
marchand n'est pas propriétaire des adresses entrées, il
le devient seulement quand le filleul va à son tour s'inscrire
au jeu et donner son accord en opt'in. "Il est important
de ne pas laisser ce processus complètement débridé, car
si l'internaute reçoit 15 invitations à jouer, cela peut
écorner l'image de marque de la société, étant considéré
comme du spam indirect", assure le PDG de Directinet. Il
est donc préférable de limiter le nombre de box à 3 ou 5
amis, et de restreindre les invitations à deux ou trois
e-mails tout au plus.
De même, plutôt que de proposer des récompenses
au nombre d'amis parrainés, mieux vaut récompenser
le parrain en fonction du nombre effectif d'amis inscrits
au jeu. Avec par exemple, un point pour l'envoi d'e-mail
à un ami, mais 5 points pour l'ami qui va s'inscrire : l'internaute
va ainsi privilégier des amis les plus susceptibles de jouer.
» Le mail
de la dernière chance : Lorsqu'un un marchand recueille
60 % d'opt'in lors de l'inscription au jeu-concours,
il ne faut pas hésiter à envoyer un e-mail aux 40 % d'internautes
qui ont répondu non. Dans le cadre d'un jeu-concours, l'éditeur
est en effet tenu d'annoncer les résultats du jeu. Il peut
donc en profiter pour leur redemander leur consentement.
"En moyenne 20 % d'entre eux vont s'inscrire en opt'in,
ce qui représente au total 10 % d'inscrits en plus sur l'ensemble
de la collecte, ce qui baisse significativement le coût
d'acquisition de client en opt'in", confie Jérôme Stioui.
Cela est notamment vrai pour les marques pure players, car
les internautes rencontrent une nouvelle fois la marque,
voient qu'il y a des gagnants eu jeu, ce qui les incitent
à s'inscrire en opt'in.