Cinq conseils pour bien louer sa base de contacts Viser le long terme en ménageant sa base

La pire chose qui puisse arriver au propriétaire d'une base, c'est d'épuiser ses contacts, soit à cause d'une pression commerciale trop forte, soit par manque d'honnêteté ou de transparence vis-à-vis d'eux. "La durée de vie d'une mauvaise base se mesure en semaines, celle d'une base saine et entretenue se mesure en années, rappelle Patrick Pedersen. La base de contacts d'un annonceur, c'est son patrimoine." 

La première chose à faire est donc d'établir une pression commerciale acceptable pour les clients ou prospects de son fichier. En fonction des profils de consommateurs contenus dans sa base, un éditeur peut volontairement limiter le nombre de campagnes réalisées par des annonceurs tiers. Cette pression maximum peut aller d'une campagne par semaine à une campagne par mois. "Il ne sert à rien de chercher à louer trop souvent sa base pour générer des revenus rapidement, indique Sabine Maréchal, PDG de L'Agitateur e-Media. Mieux vaut agir dans la durée. Une base réputée sera avant tout achetée pour ses bons résultats." Attention : une base trop peu souvent sollicitée n'offre pas non plus de bonnes performances. 

Les bases les plus prisées sont les plus réactives. Or la réactivité des contacts inscrits dans une base est en grande partie déterminée par le mode de collecte utilisé, c'est-à-dire par la volonté réelle des clients ou prospects de recevoir des messages commerciaux de la part de l'annonceur à qui ils confient leurs informations personnelles. "Recruter avec un opt-in clair et précis constitue un préambule essentiel", note Laurent Judkiewicz. L'ensemble des acteurs recommande également de proscrire l'échange "en dur" de bases de données. Cette pratique, souvent tentante car peu onéreuse, n'est pas déontologique. Les performances des bases échangées sont d'ailleurs très faibles.