Le contrat de vente en ligne n'engage les parties que s'il y a rencontre de l'offre
(ferme et sans équivoque) et de l'acceptation (expresse et éclairée) entre le
fournisseur et le consommateur. Dans une relation de B to B, l'acceptation doit
être éclairée. Le consommateur doit avoir bien pris connaissance des obligations
auxquelles il a souscrit. Le cybervendeur doit offrir la possibilité au
consommateur de vérifier le détail de sa commande, le type de produit ou de
service visé, le prix total de sa commande et de corriger d'éventuelles erreurs.
Les conditions générales du cybervendeur doivent dès lors mentionner
(article 1369-1 du Code civil) :
les langues proposées pour la conclusion du contrat ;
les moyens de consulter par voie électronique les règles professionnelles et
commerciales auxquelles l'auteur de l'offre entend, le cas échéant, se
soumettre ;
les différentes étapes à suivre pour conclure le contrat ;
les moyens permettant de corriger les erreurs de manipulation ;
l'archivage ou non du contrat, une fois conclu et son accessibilité.
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Le juge a dit
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Le processus d'achat en ligne ne garantissait pas que le consommateur ait vraiment pris
connaissance de ces dispositions, contrairement à l'obligation faite par l'article L 133-2 du
Code de la consommation selon lequel «les clauses des contrats proposés par les professionnels
aux consommateurs ou aux non-professionnels doivent être présentées et rédigées de
façon claire et compréhensible ». Les juges ont souligné «l'intérêt de voir discutée la totalité
des clauses critiquées y compris celles modifiées voire supprimées dans la mesure où ces clauses
pourraient être ultérieurement reprises». La société Voyages sur mesures VSM a également
été condamnée à payer 30.000 à titre de dommages-intérêts à l'association UFC-Que
Choisir ? en raison du nombre important de clauses concernées (TGI de Bobigny, 10 mai 2006).
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Le processus de contractualisation est en deux étapes (double clic). Le contrat
est formé après que l'internaute a effectué les deux étapes suivantes. D'abord, le
client/acheteur passe sa commande et doit avoir été en mesure d'en vérifier le
détail, le cas échéant, son prix total et de corriger d'éventuelles erreurs. Puis il
confirme sa commande pour exprimer son acceptation. L'article 25-II de la
LCEN, codifié aux articles 1369-1 à 1 369-3 du Code civil, fixe certaines obligations
pour la conclusion des contrats en ligne.
Le processus contractuel de la vente électronique, prévu au nouvel
article 1369-2 du Code civil, s'effectue ainsi en deux étapes permettant ainsi
d'éviter les conséquences de mauvaises manipulations des internautes. Il est
possible d'y déroger dans les relations de B to B entre professionnels.
Ce que vous risquez
En cas de contrats conclus en violation des articles L. 121-16 et suivants du
Code de la consommation, vous risquez la nullité du contrat de plein droit.
Pour des infractions aux dispositions relatives à l'information préalable du consommateur
et des infractions à l'exigence d'une confirmation écrite pour le consommateur,
vous encourez une amende de 1.500 euros (3.000 euros en cas de récidive).
Enfin tout refus du vendeur de rembourser un produit à l'acheteur dans les
conditions mentionnées rend les personnes morales passibles d'une amende de
7.500 euros (15.000 euros en cas de récidive).
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