Comment éviter les « Graymails » lors des envois de campagnes emailing ?
Comment garantir l’efficacité des campagnes emailing contre les filtres anti-SPAM ? En mettant en place quelques bonnes pratiques, les campagnes emailing pourront enfin connaître une seconde jeunesse.
Le 31 Juillet 2012, Microsoft a annoncé le lancement
d’Outlook.com pour remplacer à terme les boites emails Hotmail. Ce changement
majeur s’associe à une nouvelle interface très épurée, une intégration beaucoup
plus poussée avec les réseaux sociaux et la mise en avant de la gestion des « Graymails ».
Sur leur blog officiel
d’Outlook ils déclarent « Aujourd’hui l’email n’est plus qu’un échange
avec les personnes que l’on connaît – 50% en moyenne sont des newsletters et
20% des notifications de la part des réseaux sociaux ». Et ce sont ces
fameux 70% qui sont considérés comme « Graymails ».
Grâce à la technologie SmartScreen de Microsoft, qui constitue
la moelle épinière du système de classification des emails, on a aujourd’hui la
capacité de classer les emails selon leurs contenus – newsletters, nouveautés
sur les réseaux sociaux – et de les ranger dans différentes catégories en
conséquence. En fonction de l’engagement envers certains types de contenus et du
comportement des utilisateurs, les emails
les plus pertinents seront placés en haut de la boîte de réception.
Pour gérer
ces « Graymails », Outlook met
en avant de nouvelles fonctionnalités dont notamment le « nettoyage
programmé ». Ces fonctionnalités apportent en effet une garantie aux
utilisateurs finaux avec un accès à une boîte de réception plus pertinente et
d’actualité. Toutefois, avec ces nouvelles avancées de classement, comment les
marketeurs peuvent-ils s’assurer que leurs emails conservent bien leur place
dans les boîtes de réception des individus?
La classification des « Graymails » peut en effet représenter un challenge, mais en réalité en suivant quelques bonnes pratiques, elle constitue une véritable opportunité pour repenser les techniques d’approche du marketing. En effet, pour les marketeurs, cela permet de réévaluer le contenu et la pertinence des emails qu’ils envoient, en les rendant plus personnalisés vis-à-vis de leurs clients et en évitant qu’ils ne se retrouvent dans les dossiers SPAM.
Considérer
les boîtes de réception comme des personnes et non des robots. Les campagnes emailing réussies sont celles qui s’adressent de façon personnalisée
aux clients ; il faut se concentrer sur les besoins de vos destinataires, afin
d’adapter les emails en conséquence.
Pour obtenir d’eux un engagement
soutenu, les utilisateurs ont besoin
d’être traités de manière personnelle. Si un client a acheté une
télévision récemment sur un site, il est peu probable qu’il ouvre un email
concernant une offre TV dans le futur proche, mais il est plus probable qu’il
ouvre une offre concernant, par exemple, un lecteur Blue-ray, du matériel Hi-fi
ou des accessoires.
L’adaptation
des emails en fonction des différents utilisateurs permettra de garder un
engagement continu de leur part. De bonnes habitudes sont ainsi à respecter (les
emails qui ne rencontrent pas les attentes individuelles sont susceptibles de
ne pas être ouverts et peuvent devenir sensibles aux filtres anti « Graymails »), à savoir :
* Utiliser un « sticky content »
L’utilisation de contenus dynamiques personnalisés
dans une campagne marketing peut aider à garantir un engagement continu avec
une cible client. Cependant les emails ne doivent pas seulement contenir des
informations pertinentes ou adaptées, ils doivent également fournir une
motivation au consommateur pour qu’il revienne sur un site et ouvre les futurs
emails. Sans les « sticky contents », on prend le risque que les
clients ne portent plus aucun intérêt aux emails et ignorent même les futures
campagnes. Par la suite, cette situation pourrait conduire à un atterrissage des
emails directement dans le dossier SPAM.
* Fréquence d’envoi & timing
La fréquence d’envoi joue un rôle clé dans la réussite
du taux d’engagement des emails avec la clientèle ciblée. Si une marque envoie
un large volume d’emails de façon rapprochée, il y a une forte probabilité pour
que ces derniers ne soient pas lus. Les nouvelles fonctionnalités des boîtes emails
introduites dans le cadre de la gestion des « Graymails » peuvent
aussi signifier que de nombreux emails sont désormais filtrés directement à
partir de la boîte de réception. Autre point important : le timing … L’heure
à laquelle l’email arrive dans la boîte de réception d’un client est aussi très
importante. Les marketeurs devraient tester différentes heures de routage afin
d’optimiser les résultats de leurs campagnes.
* L’objet et les mots clés
L’objet permet de fournir à l’utilisateur un avant-goût
de ce que contient l’email, il doit donc être pertinent, percutant et intéressant.
De plus, une analyse soigneuse des mots clés sélectionnés, qui tiennent compte
à la fois des tendances saisonnières et du comportement des abonnés, peut être
un facteur crucial qui fera la différence entre une ouverture et une action qui
peut potentiellement pousser les prochains envois vers le dossier SPAM.
Les départements marketing doivent s’assurer de
pouvoir atteindre un tel niveau d’analyse en se basant sur l’historique de
leurs campagnes afin de pouvoir optimiser les suivantes. Avec une planification
minutieuse des campagnes emailing, basées autant sur les analyses des données
que sur les contenus créatifs, les marketeurs obtiendront ainsi un plus grand
taux de réussite.