Internet mobile : vers quelle mesure d'audience ? Une mesure exhaustive, complétée par un panel

Si la construction d'une mesure à partir des logs des opérateurs a le mérite d'être exhaustive, elle pose un problème de confidentialité. La méthodologie retenue par Médiamétrie et les trois opérateurs et validée par la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) prévoit l'anonymisation des logs de connexions qui transmis à Médiamétrie. Ce qui empêche la qualification démographique des audiences des sites et applications mesurés. Un élément pourtant essentiel pour permettre aux éditeurs de sites et d'applications pour valoriser leur audience auprès des annonceurs et agences médias. 

Pour être en mesure de fournir des données démographiques, Médiamétrie recrute actuellement un panel de 10 000 mobinautes, dont les usages seront scrutés. Les données issues de ce panel seront ensuite comparées à celles fournies par les opérateurs. Pour garantir la confidentialité des membres de ce panel, les opérateurs mobiles n'auront pas accès aux informations du panel. Un tiers de confiance, extérieur à Médiamétrie et aux opérateurs, sera chargé de ce travail de rapprochement.

Médiamétrie sera, dès la publication des premières audiences en octobre, en mesure de qualifier l'audience des sites et applications en termes de catégories socioprofessionnelles, de provenance géographique (régions UDA), de tranches d'âge et de sexe. Cela n'a pas été le cas au Royaume-Uni, où Comscore, après avoir officiellement publié les premiers résultats officiels fin 2009 à partir des logs des opérateurs, commence à peine à recruter un panel. 2 000 individus devraient le composer, ce qui restera suffisant pour obtenir un nombre limité de données démographiques.