Monétiser son application sans passer par la pub Créer suffisamment de frustration pour favoriser l'achat in-app
"Lorsqu'on consulte le classement des "Top grossing apps" d'Apple, c'est-à-dire les applications qui dégagent le plus de chiffre d'affaires, on se rend compte que 80% d'entre elles sont des applications de type freemium", note Jérôme Stioui. Comprendre que leur téléchargement est gratuit mais que l'accès à certaines fonctionnalités se fera moyennant finance.
Si le business model peut s'avérer être particulièrement alléchant, plusieurs paramètres sont à prendre en compte dans cette équation économique. Les taux de transformation du freemium sont tels que tous les types d'applications ne peuvent pas y prétendre. "En moyenne, 2% des utilisateurs vont passer à l'acte de paiement, explique Jérôme Stioui. Si l'application cartonne, le ratio pourra atteindre les 5%." D'où la nécessité d'atteindre la taille critique qui permettra de s'appuyer sur une audience suffisamment conséquente pour pouvoir pallier à la faiblesse des taux.... Par ailleurs, entre le taux de TVA et la commission prélevée par Apple ou Android, l'éditeur récolte rarement plus de 70% de la somme versée par l'utilisateur. Le revenu moyen par utilisateur, communément nommé ARPU, doit donc être conséquent, sans quoi les éditeurs peineront à dégager des marges suffisantes. Et c'est là que jouera véritablement le marketing de l'offre, avec une mécanique d'achat-in app qui s'intègre de façon suffisamment fluide pour qu'elle n'altère pas l'expérience.