m-Commerce : les retours d'expérience des pionniers Le paiement, principal frein au m-commerce

Pour Jean Robberecht, le principal frein du m-commerce reste l'absence d'une solution standardisée et claire de paiement. "Groupement de cartes bancaires, opérateurs et fabricants de terminaux ne s'entendent pas. Cela ne nous empêche pas de réaliser des transactions sur mobile, mais cela complique les choses. Une solution standardisée pourrait nous permettre de jouer un rôle complémentaire en transformant notre application en moyen de paiement dans l'hôtel, et ainsi accroître les revenus par client et la fidélisation." 

l'application iphone de digitick
L'application iPhone de Digitick © DR

Le PDG de Digitick, Emmanuel Guyot considère également que le paiement sur mobile reste un frein au m-commerce. "Le taux de pénétration des smartphones est là, mais il y a encore des appréhensions à donner son numéro de carte bancaire sur un mobile", estime-t-il. Il reste cependant persuadé que, comme pour l'e-commerce il y a quelques années, l'assurance des consommateurs vis-à-vis du paiement sur mobile va s'améliorer avec le temps

Pour Pierre Bonelli, le taux de transformation sur mobile reste inférieur à celui de l'Internet classique, notamment parce que peu de compagnies aériennes disposent de sites mobiles vers lesquels rediriger les mobinautes. Cette tendance est cependant en train de changer. "Beaucoup de nos clients travaillent sur des projets mobiles, une mutation est en marche, dont nous allons rapidement profiter."

Jean Robberecht estime par ailleurs que la diversité des plates-formes de développement mobile complique la tâche des acteurs, en les obligeant à porter leurs applications d'un OS à un autres. Pour lui, "cinq OS, c'est trop !". Il note également que certaines pratiques de réservations hôtelières, comme le paiement à l'avance d'une réservation peut constituer un frein sur mobile.