TROIS QUESTIONS A
 
26/09/2007

Christophe Crémer (Meilleurtaux) : "La CNCE veut que nous conservions notre indépendance"

Racheté par la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, qui détient 50,17 % de son capital, Meilleurtaux veut profiter des synergies avec la CNCE tout en préservant son indépendance.
  Envoyer Imprimer  

Comment la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) s'est-elle intéressée à Meilleurtaux, et quelles synergies comptez-vous mettre en place ?

Le rapprochement de Meilleurtaux et de la CNCE découle de la stratégie de la CNCE dans le secteur de l'immobilier, notamment après le rachat du promoteur Nexity et de ses réseaux de distribution (Century 21, Guy Hoquet, Kéops…). Il a été rendu possible par le fait que la CNCE considère que les courtiers en crédits apportent un véritable service à valeur ajoutée au client.

 

En termes de synergies, Nexity réalise 130.000 transactions par an, dont 95 % nécessitent un crédit immobilier, Meilleurtaux peut les aider à financer leurs projets. En outre, nous allons aider la CNCE à gérer les demandes de prêts immobiliers réalisées sur leurs sites, comme Empruntis le fait avec sa plate-forme pour le Crédit Agricole.

 

Ne craignez-vous pas que l'indépendance de Meilleurtaux soit remise en cause en vous adossant à la CNCE ?

Ce qui m'a plu dans le projet de la CNCE est justement leur volonté que nous conservions notre indépendance. D'ailleurs, la société n'est pas filialisée à la CNCE. Elle est actionnaire d'un holding constitué pour accueillir le nouveau tour de table aux côtés de Nexity, la MACIF et la MAIF. En outre, la société restera cotée, et seuls 3 administrateurs de Meilleurtaux sur les 10 seront désignés par la CNCE. Enfin, même si tout est clair entre nous, nous allons signer une charte afin de montrer en pratique comment nous allons rester indépendants de la CNCE.



 
En savoir plus
 
 
 

Selon Rodrigo Rato, le directeur du fonds monétaire international (FMI), la crise du subprime n'en est qu'à ses débuts. L'activité de Meilleurtaux pourrait-elle en souffrir ?

Le marché ralentit, c'est incontestable. Nous avons annoncé une hausse de notre chiffre d'affaires de 20 % et nous allons essayer de nous tenir à l'objectif, même si ça sera difficile. Mais la situation en France est différente de celle aux Etats-Unis. Peu de crédits ont été accordés à des taux révisables et aucune banque française n'accorde de crédit sans demander à son client de justifier ses revenus comme cela a été le cas aux Etats-Unis. On connaît les raisons de la crise du subprime : c'est 16 % de défauts de paiement sur 15 à 20 % des américains. En France, les défauts de paiements sont de 0,01 %, car les banques sont presque exagérément prudentes. La situation est certes plus compliquée pour les prêts relais. Et la hausse des taux d'intérêts depuis un an complique la situation, car elle réduit d'autant la capacité d'emprunt.


Sommaire Le Net Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages