ACTU
 
26/10/2007

Microsoft mise 240 millions sur Facebook et sa rentabilité publicitaire

Microsoft débourse 240 millions de dollars pour 1,6 % du capital de Facebook et fait clairement entendre à Google qu'il compte bien prendre position sur un marché publicitaire en plein boom.
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Microsoft vient de faire un pied de nez à son concurrent Google, sur son propre terrain, celui de la publicité. Le groupe a, en effet, annoncé l'acquisition d'1,6 % de Facebook, le réseau social le plus tendance du moment. L'important n'est pas tant cette acquisition que le contrat publicitaire qui l'accompagne : la régie de Microsoft remporte parallèlement la commercialisation, jusqu'en 2011, des espaces publicitaires de Facebook au niveau mondial, en plus de celle sur le territoire américain qu'il détenait déjà.

 

Pour décrocher le gros lot, la société fondée par Bill Gates a tout de même du mettre la main au portefeuille : 240 millions de dollars, soit 170 millions d'euros, pour 1,6 % du capital. Il faut dire que la valorisation du réseau, fondé en 2004 par Mark Zuckerberg, alors étudiant à Harvard, ne cesse de grimper. Il y a un mois, celle-ci était de 10 milliards. Microsoft souhaitait alors se porter acquéreur de 5 %, moyennant 500 millions de dollars. Entre temps, Google et Yahoo ont fait monter les enchères, si bien qu'aujourd'hui, la valorisation de Facebook est montée à 15 milliards de dollars. Ce qui rend hors de prix la stratégie visant à contrecarrer les ambition hégémoniques de Google sur le marché de la publicité en ligne.

 

En comparaison, MySpace, premier concurrent de Facebook, avait été racheté en 2005 par News Corp pour 580 millions de dollars. Une somme qui paraît aujourd'hui bien faible, lorsque l'on sait que MySpace revendique deux fois plus de membres que Facebook. Mais l'audience de ce dernier a un avantage, celui de croître de manière exponentielle : + 420 % entre septembre 2006 et septembre 2007, selon l'institut comScore (73, 5 millions de visiteurs uniques le mois dernier, dont 30,6 aux Etats-Unis). Facebook annonce un total de 50 millions de membres actifs et 200.000 nouveaux inscrits par jour.

 

Face à un tel pouvoir d'attraction, on mesure mieux l'enjeu publicitaire que représente le réseau. Et ce d'autant que ses utilisateurs, majoritairement jeunes, fournissent dans leur profil des informations précieuses permettant d'opérer un ciblage (âge, centres d'intérêt, préférences musicales etc.). Des zones d'ombres persistent toutefois, selon le New York Times : on ignore notamment ce qu'il adviendra du système publicitaire que Facebook développe en interne depuis des mois. Microsoft y sera-t-il associé ? Il a également été insinué, lors de la conférence de presse, que d'autres investisseurs s'étaient engagés aux côtés de Microsoft. Lesquels ? Pour quels montants ? Les questions sont restées sans réponse, selon le quotidien américain.

 

 

 
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Microsoft joue tout de même gros dans cette affaire. Il n'y a pas si longtemps, un certain eBay reconnaissait avoir payé trop cher Skype et ses 220 millions d'utilisateurs. Facebook, qui devrait enregistrer un chiffre d'affaires de 150 millions de dollars en 2007, n'est pas encore rentable et commence tout juste à concrétiser la monétisation de son audience. Selon une étude réalisée par eMarketer, 900 millions de dollars devraient être dépensés, aux Etats-Unis, par les annonceurs sur les réseaux sociaux en 2007. Microsoft parie donc sur une poursuite du boom du marché publicitaire, et croise les doigts pour que Facebook en soit un des principaux bénéficiaires.


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