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ACTU
25/01/2008
VoD : Universciné veut donner sa place au cinéma indépendant
Lancée en avril 2007, la plate-forme de VoD Universciné veut monter en puissance. Aux 31 actionnaires initiaux de la société, producteurs de cinéma et distributeurs, s'y ajoute désormais 18 nouveaux, dont Pyramide, Ce Qui Me Meut, la société de Cédric Klapisch, et Nord Ouest Production. Peu connues du grand public, ces sociétés sont cependant derrière 120 des 600 films qui sortent tous les ans en France et représentent 10 % du marché du cinéma français.
Imaginé en 2001, Universciné a vocation à proposer en VoD les uvres de ces sociétés qui représentent la diversité du cinéma français. Pour les actionnaires, l'intérêt d'Universciné est double. La société leur permet de tirer eux-mêmes profits des revenus de la VoD, et donc de bénéficier de meilleures marges sur les ventes, mais aussi d'offrir une visibilité à leurs films qu'ils n'auraient pas sur des plates-formes VoD grand public plutôt à la recherche des blockbusters.
Uniquement présent sur le Web, Universciné propose un catalogue de 350 films et dispose de droits sur 600. Trois journalistes sont en charge de la promotion éditoriale de ces films afin de les mettre en avant et compenser un déficit de notoriété. Pour Jean-Yves Bloch, directeur général d'UniversCiné, c'est justement cette méconnaissance des uvres de la part du grand public qui est à l'origine du projet. "Perdus sur une plate-forme classique, nos films auraient peu de chance face à des blockbusters. Il faut qu'ils soient mis en avant et éditorialisés dans un espace propre. Universiciné est une sorte de collection, un label de cinéma de qualité."
Son offre lancée depuis moins d'un an, Universciné va maintenant s'atteler à l'enrichir et à la promouvoir. La société compte investir 400.000 euros en marketing cette année (affiliation, référencement, publicité ), dans l'objectif de détenir 2 % de part de marché dans la VoD à horizon 2010. "Notre projet part du constat que les 350 millions d'euros de chiffre d'affaires de la location de films en France vont migrer sur Internet", affirme Jean-Yves Bloch.
Pour atteindre son objectif de vendre 2 millions de téléchargements dans 3 ans, Universciné compte d'abord sur l'IPTV. C'est-à-dire les bouquets ADSL, par lesquels 80 % du business de la VOD se réalisent. La société serait d'ailleurs proche d'aboutir sur un accord avec un FAI.
Pour se financer, Universciné réfléchit à faire entrer dans son capital un investisseur privé qui prendrait une part minoritaire. Une recapitalisation de l'ordre de 1 million d'euros par ses actionnaires est envisagée dans les 18 à 24 mois. Par ailleurs, la société a bénéficié d'une subvention européenne de 1,14 million d'euros pour essaimer son projet dans d'autres pays européens et créer une base de données des titulaires de droits VoD en Europe.
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