12/02/2008

Les scénaristes américains toucheront des droits sur Internet

Les scénaristes américains travaillant sur Internet ont désormais un statut. L'accord conclu avec les majors de l'audiovisuels leur octroie en outre une meilleure rétribution.
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Après plus de trois mois de haute lutte avec l'alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), les scénaristes américains ont obtenu ce qu'ils souhaitaient. Représentés par la Writers Guild of America (WGA), ils ont réussi à obtenir des droits d'auteurs sur l'exploitation des contenus télévisés et cinématographiques sur Internet et sur mobile. Une première.

 

"La grande différence avec la France est que les scénaristes américains sont salariés explique Janine Lorente, directrice générale adjointe de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Au contraire de noter pays où ce que touchent les scénaristes est prévu dans la loi, ce sont les conventions collectives qui fixent ce que touchent les scénaristes américains."

 

Renégociée tous les trois ans, cette convention collective prévoyait jusque-là peu ou pas de rémunération pour la rediffusion des œuvres des scénaristes sur les nouveaux médias. Pourtant, de plus en plus de séries sont désormais diffusées sur Internet, comme Lost, ou Grey's Anatomy sur le portail de la chaîne ABC. Ainsi, la WGA craint que les chaînes ne viennent à rediffuser plus de séries sur Internet que sur ses antennes, entraînant la perte de leurs acquis. De leur côté, les groupes de médias américains refusaient ces demandes arguant du peu de visibilité du potentiel économique des réseaux numériques aujourd'hui. Pour eux, il était plus urgent d'attendre…

 

La nouvelle convention, qui devrait être largement soutenue par les 10.500 membres du syndicat, prévoit un doublement de leurs droits d'auteurs sur la VoD. Pour les films et séries diffusés gratuitement, les scénaristes toucheront une somme fixe de 1.200 dollars par an et par programme d'une heure, les deux premières années, puis, 2 % des recettes du distributeur la troisième.

 

L'accord prévoit en outre la création d'un statut des auteurs travaillant exclusivement sur des fictions 100 % numériques, à partir d'un certain budget. Ces derniers bénéficieront ainsi de la même couverture sociale que les scénaristes travaillant pour la télévision et le cinéma. Par ailleurs, le texte prévoit une augmentation de 3,5 % du salaire minimum de la profession. Des minima qui concerneront dorénavant aussi les scénaristes de fictions Web ou mobile

 
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Selon l'agence pour le développement économique de Los Angeles, cette grève aurait fait perdre 650 millions de dollars en salaires aux groupes de médias, et 1 milliard de dollars à l'industrie en général.

 


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