Les
investissements des fonds de capital-risque dans les sociétés hexagonales
de l'Internet, des logiciels et des télécoms n'ont jamais été
aussi élevés depuis 2001, selon l'indicateur du Journal du
Net. Avec 374 millions d'euros investis sur l'année, ils sont en
progression de 29 % par rapport à 2006. Même constat au
niveau mondial pour Dow Jones VentureOne et Ernst & Young, qui tablent sur
un total de 40 milliards de dollars pour le capital-risque en 2007, tous secteurs
confondus, soit un niveau jamais atteint depuis 2001. Tous secteurs confondus
toujours, le total des investissements de VC en France s'élève à
635 millions d'euros selon Les Echos.
"Le secteur des technologies va bien, commente Philippe Collombel,
partner chez Partech International, investisseur dans Dailymotion. La qualité
des dossiers est bonne, avec des entrepreneurs qui en sont à leur deuxième
ou troisième création d'entreprise ; le contexte économique
est meilleur, avec une adoption croissante des technologies par le grand public,
et donc une vraie demande ; enfin, nous sommes à un point d'équilibre
entre l'offre et la demande de capitaux. Le financement des start-ups n'est toujours
pas facile, cependant les bons dossiers trouvent des financements. En parallèle,
cela a été dur mais les fonds ont compris la leçon des années
2002 - 2003, et sont aujourd'hui très sélectifs. Ils ne sont pas
prêts à pratiquer la course aux prix, qui restent par conséquent
raisonnables."
Evolution
des levées de fonds IT sur les 5 dernières années
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2007
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2006
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2005
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2004
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2003
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Nombre d'opérations
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103
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81
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71
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67
|
65
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Montant moyen
(millions d'€)
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3,64
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3,58
|
3,54
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4,05
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3,42
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Source : Journal
du Net, janvier 2008
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Le nombre d'opérations est en progression de 27 % sur un an.
Quant aux montants levés, si celui des tours initiaux ne progresse pas,
"on trouve du capital disponible pour faire de grands tours de consolidation",
déclare Philippe Collombel. De manière générale, Jean
Schmitt, partenaire-associé chez Sofinnova, un des principaux fonds de
capital-risque en France, observe une augmentation de la dispersion des financements,
avec un petit nombre de deals qui réunissent de très grosses sommes,
très peu d'amorçage, et une multitude de petits tours de table,
insuffisants pour bâtir des sociétés fortes et internationales.
Selon les statistiques de Dow Jones VentureOne et Ernst & Young, le montant
moyen des deals en Europe, tous secteurs confondus, s'établit à
2,7 millions d'euros, un record (contre 5,1 millions d'euros aux Etats-Unis, le
plus haut niveau observé depuis 2000). Quant à la France, elle
rattrape son retard sur le Royaume-Uni. "L'argent investi en France représente
un pourcentage grandissant des investissements consentis en Europe, précise
Jean Schmitt, aux alentours de 25 %."