Il est important de travailler sur les éléments financiers de la société
durant les deux dernières années comptables qui précèdent
l'opération. En effet, les deux derniers comptes de résultats sont les
premiers indicateurs qui feront que la vente se fera dans de bonnes conditions
ou non.
Ainsi, une fois la société prête à être vendue, le calcul de la valorisation
de la société se fait en fonction des méthodes de calculs classiques. Mais cette
valorisation est par la suite pondérée par la performance de la société par rapport
à ses concurrents. Si le ratio de référence dans le secteur est l'ebitda multiplié
par 10, la valorisation d'un ebitda de 12 sera de 20 % supérieure. Autrement dit,
favoriser le ou les ratios de valorisation qui font référence dans
son secteur, quitte à créer de la dette, peut être une stratégie. Car si l'ebitda
bénéficie d'un avantage multiplicateur, la dette, elle, n'est retranchée qu'une
fois. Pour une société de contenus misant sur l'audience, cette
règle se traduira par des investissements dans la génération
de trafic
"ce qui compte, c'est ce qui reste
dans la poche de l'entrepreneur" |
L'intervention de spécialistes de la fiscalité est aussi indispensable
si l'on veut s'assurer un montage le plus efficace possible. "C'est bien d'optimiser
le prix d'une vente de 5 % de plus, mais ce qu'il faut également prendre
en compte, c'est ce qui reste pour l'entrepreneur à la fin, après
règlement des diverses taxes. On y passe à tort moins de temps",
avertit Vincent Paul-Petit. Selon la situation, il conseillera de délocaliser
l'entreprise en Belgique ou ailleurs ou de répartir le fruit de la vente dans
des donations à ses enfants. Bon à savoir, rester actionnaire de la société
à hauteur de 25 %, directement ou par l'intermédiaire de sa famille proche
(conjoint, parents, enfants) peut permettre d'échapper à l'impôt sur la fortune.