Mars 2007. Après plusieurs mois de négociations tendues entre les deux groupes, Viacom met sa menace à exécution. L'éditeur des chaînes MTV et Comedy Central, également propriétaire de la Paramount, attaque Youtube pour "violation massive et intentionnelle des droits d'auteur". Selon lui, Youtube aurait permis aux internautes de voir illégalement 160.000 de ses vidéos, représentant un total 1,5 milliard de visionnages. "Le modèle de YouTube est clairement illégal et entre en plein conflit avec les lois du copyright", explique alors un porte parole.

 

La note que présente Viacom à la plate-forme est salée : 1 milliard de dollars tout rond. Si CBS, NBC Universal, Fox ou Time Warner ont déjà à cette époque signé des accords de diffusion avec Youtube, Viacom considère comme insuffisantes les propositions de rétribution des revenus publicitaires qui lui ont été faites jusque là. Signe avant coureur de la révolte du groupe, Viacom venait trois semaines plus tôt de signer un partenariat avec Joost, le principal concurrent de Youtube Outre-Atlantique, pour diffuser une partie de ses contenus.


Les rapports entre Viacom et Google tournent à la guerre de tranchées quand, en avril dernier, Viacom annonce faire de Yahoo son fournisseur exclusif de liens sponsorisés et de publicité contextuelle sur 33 de ses sites dont ceux de MTV, Comedy Central et BET. Un accord pouvant s'étendre à 140 autres sites du groupe. Un mois après, Viacom, associé à NBC, rejoignait la plainte de Robert Tur (lire Robert Tur, celui par qui tout à commencé).


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