Alors que 24H00 n'a organisé sa première vente que le 7 novembre dernier,
il vient de lever 6 millions d'euros. Patrick Robin, son fondateur et pionner
de la nouvelle économie française affirme ses objectifs. (07/02/2007)
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Patrick Robin, PDG de 24h00.fr.
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Comment expliquez-vous avoir levé si rapidement 6 millions
d'euros ?
Notre stratégie s'est avérée payante et nous nous sommes développés
plus vite que prévu. Nous lier à Meetic, AuFéminin et PriceMinister (lire l'article
24h00 s'entoure
pour percer dans la vente privée du 14/09/06) pour lancer nos campagnes
nous a permis de constituer rapidement notre base de données. Nous devrions atteindre
1 million de membres d'ici l'été et 2 millions d'ici la fin de l'année. Nous sommes
dorénavant capables de mener nous même nos propres opérations de recrutement,
même si nous continuons de travailler avec nos partenaires. En deux mois, nous
sommes passés à 3 ventes par semaines. 24h00 s'est différencié de Vente Privée
en pratiquant de réelles ventes événementielles, comme celle de chaussures dessinées
par le créateur Gaspard Yurkievitch pour une vente exclusive sur notre site. En
pratique, les marques sont demandeuses d'un numéro deux sur ce secteur pour avoir
une alternative à Vente Privée, et nous sommes en train de le devenir.
Quels objectifs vous donnez-vous ?
Nous visons un chiffre d'affaires de 20 à 30 millions d'euros
en 2007 et comptons atteindre l'équilibre d'exploitation au dernier trimestre.
Pour cela, nous allons embaucher une cinquantaine de personnes en 2007, notamment
des acheteurs. Parallèlement, nous prévoyons d'organiser quelques 150 ventes
et de nous développer dans 2 pays, grâce à nos partenaires. Nous avons la chance
que Meetic et AuFéminin soient présents à l'étranger. Comme en France, nous démarrerons
nos services en nous appuyant sur eux : sur leur audience et leurs bases de données.
Est-il redevenu facile de lever autant d'argent ?
En tout cas cela a été très rapide. J'avais demandé à Aelios
Finance, notre partenaire dans l'opération, de ne prendre des entretiens qu'avec
des investisseurs intéressés, motivés par notre dossier. Pas des gens voulant
justifier avoir étudié suffisamment de dossiers dans leur mois. Nous avons eu
notre premier rendez-vous le 30 novembre, et deux mois après, le tour de table
était réalisé auprès d'AGF Private Equity. La période est propice pour plusieurs
raisons. D'abord parce que les fonds d'investissement ont beaucoup d'argent à
investir, ensuite, parce qu'il n'y a pas beaucoup de bons dossiers, et enfin parce
que les investisseurs ont des portes de sortie. Soit en bourse, soit par le biais
de fusions acquisitions dans des secteurs en consolidation. Le créneau du Web
2.0 est porteur, et j'y crois. Mais comme les sites marchands à la fin des années
90, j'ai peur qu'ils aient eu raison trop tôt.