» Didier Lombard (PDG de France
Télécom)
"C'est un excellent accord qui apporte un équilibre convenable. Il va
permettre de faire évoluer les mentalités des utilisateurs. Le concept de gratuité
doit se comprendre comme la liberté de consommer un contenu, à condition que l'auteur
reçoive une rémunération. Cet accord va permettre de faire évoluer les mentalités.
Le Président de la République et Denis Olivennes ont compris la nécessité de trouver
un équilibre entre l'impératif de mettre fin au piratage, qui représente la mort
des contenus, et la nécessité d'éviter d'être trop répressif, ce qui serait sans
effet. France Télécom jouera pleinement le jeu."
» Christophe Lameignère (PDG
de Sony BMG, président du Syndicat national de l'édition phonographique, Snep)
"Cet accord constitue un premier pas qui pose les règles du jeu. Maintenant
nous allons commencer à jouer. J'espère que nous allons pouvoir aller désormais
un peu plus vite, un peu plus loin et de manière plus concertée avec l'ensemble
des acteurs. Il était important que l'industrie audiovisuelle fasse ces concessions.
Cependant nous n'avons pas décidé d'enlever les DRM mais de les suspendre jusqu'à
ce que nous trouvions un standard interopérable. Il faut rappeler que ce ne
sont pas les producteurs de disques et les artistes qui empêchent l'interopérabilité
entre les DRM, mais les fabricants de matériel et notamment Apple qui a refusé
de rendre interopérables ses DRM. Cette entreprise a le mérite d'avoir réussi
à rendre la musique sur Internet attractive. Cependant elle n'a pas aidé à rendre
cette musique interopérable et nous avons été obligés de faire le pas qu'elle
n'a pas voulu faire. "
» Pascal Nègre (président directeur
général d'Universal Music France, membre du Snep)
"Je suis content de cet accord, car je pense qu'il est équilibré. Concernant
la musique je pense que la suppression des DRM constitue déjà une offre attractive.
Cependant je ne suis pas sûr que le fait de ne proposer que la musique française
sans DRM soit une bonne chose, notamment pour les consommateurs."
» Nicolas Seydoux (président
du conseil de surveillance de Gaumont et président de l'Association de lutte contre
la piraterie audiovisuelle)
"Depuis deux ans il y avait un blocage, FAI et ayants droit restant chacun
sur leurs positions. Tout le mérite de la Commission Olivennes a été de permettre
un rapprochement, avec le soutien très ferme des pouvoirs publics qui ont parfois
dû "tordre le bras" des deux parties pour les convaincre de trouver un accord.
Je pense que chacun de son côté pense avoir cédé un peu trop. J'ose espérer que
le résultat de cet accord sera positif, qu'il permettra au haut débit de se développer
dans un cadre légal et non plus anarchique. Je souhaite qu'après cet accord,
les internautes comprennent qu'il y a des uvres légales disponibles à des prix
qui vont probablement baisser. Cela leur permettra d'accéder au meilleur catalogue
dans les meilleures conditions."
» Dailymotion et Kewego
Dailymotion et Kewego ne figurent pas parmi les signataires de cet accord.
Kewego n'a pas été auditionné par la commission Olivennes. Dailymotion a été
auditionné mais n'a pas pris part aux négociations. "Dailymotion
et Kewego s'inscrivent pleinement dans une démarche de coopération de bonne foi
avec les ayant-droits, non seulement pour lutter contre la contrefaçon numérique,
mais surtout pour construire avec les ayant-droits un écosystème basé sur le partage
de nouveaux revenus, profitant aux auteurs et créateurs français", indique
un communiqué commun. Dailymotion précise avoir d'ores et déjà déployé des dispositifs
de reconnaissance des contenus vidéos. Kewego s'apprête à le faire.