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Nelson Mattos
 
 
  • Vice-président Europe de l'ingénierie, Google
 

Coller aux besoins des utilisateurs, et développer des plateformes ouvertes, voilà les deux principaux facteurs de succès dans l'internet de demain, selon Nelson Mattos, le vice-président pour l'Europe de l'ingénierie chez Google.

 

JDN. Aux yeux d'une entreprise comme Google, quelles sont les clés de l'innovation ?

Nelson Mattos. L'aspect le plus important, concerne les besoins des utilisateurs. Cela peut paraître évident, mais ce point passe trop souvent au second plan. La recherche du chiffre d'affaires ne doit venir que dans un second temps. Il faut par exemple avoir en tête le fait que les internautes ne constituent pas une masse homogène. D'un pays à l'autre, ils ont des besoins et des attentes différentes, ne serait-ce que d'un point de vue linguistique. Près de 80 % des internautes ne sont pas américains et une bonne partie d'entre eux ne parlent pas anglais. Il faut donc concevoir des produits adaptés à tous. C'est pour cette raison que nous avons ouvert des centres de développement un peu partout dans le monde. Rien qu'en Europe, nous disposons de 12 centres, avec plus de 5.000 ingénieurs.

 

Vous ne disposez pourtant pas de centre technique en France. Comment collez-vous aux attentes des internautes Français ?

C'est vrai, cependant nous avons beaucoup d'ingénieurs français, qui travaillent dans nos centres de Zurich ou de Londres. L'ouverture d'un centre en France est une éventualité que nous envisageons actuellement. Ceci étant dit, aucune décision n'a été prise, dans un sens comme dans l'autre.

 

Il s'agit d'un principe plus facile à appliquer pour un groupe mondial comme Google que pour une start-up aux moyens limités…

Certes, mais il ne faut pas oublier que ce sont ces principes qui ont transformé une start-up comme Google en acteur incontournable de l'Internet. Par ailleurs il est toujours possible de faire évoluer ses produits et de les adapter aux attentes des internautes d'une autre manière, en ouvrant les interfaces aux développeurs extérieurs. Nous pensons que l'avenir du Web repose d'une manière générale sur l'ouverture de ces plateformes car cela permet de créer une infinité d'applications à partir d'un nombre fini d'outils. Toutes les sociétés de l'Internet peuvent en profiter, même un groupe comme Google.

 

Google prendrait donc exemple sur Facebook ?

L'ouverture des API de Facebook est effectivement l'un des facteurs de son succès. Mais c'est un principe que nous appliquons déjà depuis un certain temps. C'est ainsi que nous avons bâti le succès de Google Maps, qui n'aurait peut-être pas décollé si Google n'avait pas donné aux développeurs la possibilité de créer une infinité d'application pour cette plateforme. C'est également sur ce principe que nous comptons asseoir notre système d'exploitation pour téléphone mobile Androïd ou notre plateforme Open Social.

 


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