Untitled Document

 

 

Sommaire

En savoir plus

SFR paye 2,07 milliards d'euros pour racheter la part du groupe Louis Dreyfus dans Neuf Cegetel. La position de Vivendi dans l'Internet, le mobile et la télévision pourrait cependant heurter les autorités de la concurrence. (21/12/07)

 

 
En savoir plus
 
 
 

C'est signé ! SFR va acheter au groupe Louis Dreyfus ses 28,64 % de Neuf Cegetel pour 2,07 milliards d'euros (lire l'article SFR bientôt propriétaire de Neuf Cegetel ? du 19/12/07). Déjà propriétaire de 40,6 % du capital de l'opérateur, SFR lancera ensuite une offre publique de rachat des actions placées en bourse au prix de 36,50 euros. L'opérateur mobile pourrait donc dépenser 4,4 milliards d'euros pour acquérir le solde du capital qu'il ne détient pas encore. Au total, l'offre de SFR valorise Neuf Cegetel à 7,7 milliards d'euros.

 

Vivendi, qui détient 56 % de SFR, prévoit de lever entre un et deux milliards d'euros auprès de ses actionnaires pour financer l'opération. Pesant 11,6 milliards de chiffres d'affaires, la nouvelle entité devient un concurrent de poids pour France Télécom, alliant à la fois des réseaux fixes et mobiles avec les contenus.

 

Mais c'est justement la puissance de Vivendi dans la télévision qui pourrait compliquer cette fusion. Ainsi, le groupe ainsi formé serait à la fois numéro deux de l'Internet, numéro deux du mobile et numéro un de la télévision payante avec ses 65 % de Canal Plus. Une position archi dominante à l'heure où les métiers de la télévision payante et des réseaux sont en pleine convergence. La question avait ainsi déjà fait prendre neuf moi avant que la Commission ne donne son feu vert au rachat de Tele2 France par SFR, une opération pourtant moins ambitieuse.

 

Cette fusion pourrait donc être un préalable à un changement d'actionnaire à la tête de Canal Plus. Beaucoup d'observateurs considèrent en effet comme de plus en plus intenable la position de Vivendi vis-à-vis des autorités de la concurrence européennes. Cependant, Vivendi continue de clamer son intention de conserver le groupe audiovisuel, quitte à faire des concessions sur l'accès aux chaînes du groupe à d'autres diffuseurs.

 

 
En savoir plus
 
 
 

Avec cette acquisition, Vivendi remet les pieds sur le secteur du haut débit qu'il avait abandonné en cédant Cegetel à Neuf Telecom en 2005. Surtout, il met la pression sur Free en renforçant son principal concurrent. Et déjà la rumeur faisant état d'une fusion avec Bouygues Telecom reprend de l'ampleur. Faut-il alors s'attendre au mariage des numéros trois après celui des numéros deux ?

 


Sommaire Le Net Envoyer Imprimer Haut de page