Christine Albanel défend son projet de loi antipiratage Les partisans du projet de loi

Pascal Nègre, PDG d'Universal Music France, membre du Syndicat national de l'édition phonographique (Snep)
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Pascal Nègre © JDN / Benoît Méli
"Ce projet de loi est tout sauf liberticide car il crée une autorité indépendant, chargée de faire le tampon entre les ayants-droit et les FAI. La France est un des seuls pays à mettre sur pied une loi de lutte contre le piratage qui soit aussi protectrice pour les internautes. En Allemagne ou en Autriche par exemple, il suffit de disposer de l'adresse IP d'un pirate pour téléphoner à son fournisseur d'accès, obtenir ses coordonnées et avertir directement l'internaute. En France, la haute autorité encadrera cette pratique, pour garantir la protection des internautes."


Nicolas Seydoux, PDG de Gaumont et président de l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa)
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Nicolas Seydoux © JDN / Benoît Méli

"C'est un projet très équilibré qui responsabilise à la fois les ayants-droit, les fournisseurs d'accès et les internautes, le tout, sous l'arbitrage des pouvoirs publics. Les internautes ont bénéficié pendant quelques années d'une situation de non droit. Aujourd'hui nous ne faisons que revenir dans le droit en donnant aux internautes le temps de s'y habituer grâce à la riposte graduée. Je comprends très bien que certains regrettent la fin de cette situation. Mais ils doivent comprendre que si cette situation venait à perdurer, ils n'auraient plus rien à télécharger d'ici dix ans. Le cinéma français est le second cinéma au monde, mais il est fragile. Ne le détruisons pas."



Pascal Rogard, directeur général de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD)
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Pascal Rogard © JDN / Benoît Méli

"Il s'agit d'un bon projet de loi qui traduit l'accord Olivennes signé à l'Elysée en novembre dernier. Contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays, en France les ayants-droit parlent aux opérateurs télécoms et trouvent des solutions communes. C'est une bonne chose. Ce projet de loi n'est pas liberticide, au contraire. La riposte graduée, c'est de la pédagogie. J'ai entendu quelques libertaires du Web qualifier la suspension de l'abonnement Internet de "mort sociale". Je pense que c'est exactement le contraire : si jamais l'abonnement d'une famille est coupé, elle pourra toujours aller chez leurs voisins. Ces mesures permettront donc aux gens de se retrouver, de se parler, donc de créer du lien social !"