Les députés déshabillent par erreur la presse en faveur du Web

Jeudi 13 novembre, les députés ont adopté par erreur un amendement réduisant de 20 millions d'euros les aides d'Etat à la presse au profit du secteur de l'Internet. Cet amendement, déposé par l'UMP Patrice Martin-Lalande n'avait pas vocation à être adopté, mais simplement à "poser la question" de l'utilisation par les  titres de presse des aides accordées par l'Etat au titre de la modernisation du secteur.

Dans l'exposé des motifs de l'amendement, Patrice Martin-Lalande indiquait qu'il est "primordial de favoriser l'investissement dans les sites Internet et dans les innovations technologiques comme le papier électronique. Les crédits alloués par le Fonds d'aide à la modernisation de la presse quotidienne et assimilée d'information politique et générale doivent permettre de répondre à cette exigence.

L'adoption de cet amendement a été qualifiée par son auteur "d'erreur dans le déroulement de la séance", selon des propos rapportés par l'AFP. Patrice Martin-Lalande affirme d'ailleurs que cette bourde sera "corrigée" lors d'une nouvelle délibération à la fin de l'examen de l'ensemble du budget. Les députés communistes ont réagit à l'adoption du texte en dénonçant "un nouveau coup porté au pluralisme de la presse". Le parti socialiste a demandé la rectification de cette erreur.