L'actualité e-business qu'il ne fallait pas manquer cet été E-publicité : Taxe Marini, Ad-exchange Place Media, Dépenses display, Aegis

Le SRI, l'UDA et l'IAB dénoncent le projet de taxe Marini sur l'e-pub

Cette été, la proposition formulée par le sénateur UMP Philippe Marini visant à taxer les régies publicitaires a suscité l'unanimité... contre elle. Le Syndicat des régies Internet (SRI), l'Union des annonceurs (UDA) et l'Interactive advertising bureau (IAB) ont en effet rejeté en bloc le projet fait par le sénateur de "transposer au média Internet l'actuelle taxe sur la publicité diffusée par voie de radiodiffusion sonore et de télévision due par les régies publicitaires".

Le SRI a ainsi dénoncé "une entrave à la croissance des acteurs français, et un cas unique en Europe pour le marché publicitaire". De son côté, l'UDA a assimilé la taxe sur la pub online à "une double peine" qui pénaliserait aussi d'autres acteurs du numérique, comme la presse en ligne et l'ensemble des sites dont les revenus sont issus des dépenses de communication des annonceurs. L''IAB a, de son côté, rappelé qu'"une part très importante du modèle économique actuel d'Internet repose sur la publicité en ligne, permettant aux internautes de bénéficier de nombreux services gratuits".


Amaury, le Figaro, Lagardère et TF1 lancent leur ad-ex "La Place Media"

Le 9 mars 2012, Amaury Médias, Figaro Medias, Lagardère Publicité et TF1 Publicité annonçaient le lancement prochain d'un ad-exchange baptisé provisoirement Ad Media Premium. On apprenait début août que les autorités compétentes avaient bien approuvé cette nouvelle place de marché commercialisant des espaces pubs aux enchères et en temps réel et dirigée par Fabien Magalon, ancien directeur du développement éditeur de Rubicon, la plateforme qui opère cet ad-exchange aujourd'hui dénommé "La Place Media". L'objectif des quatre grands groupes médias : optimiser la valeur de leur inventaire en récupérant la main sur la monétisation des invendus, lesquels étaient jusque-là souvent commercialisés par les ad-networks.

E-pub : Les dépenses ont augmenté de seulement 1,9% au 1er semestre

La publication mi-juillet, par Kantar Media, de son baromètre semestriel est venue confirmer les craintes formulées tout le long de ce début d'année : à savoir que le marché de la publicité online a du mal à décoller en 2012. En témoigne la faible évolution des investissements entre la période janvier-juin 2012 et la période janvier-juin 2011, avec une augmentation de seulement +1,9%. A l'instar du pluri-media, le display souffre donc d'une conjoncture morose, conséquence directe de la crise économique actuelle et de l'attentisme inhérent à une période entourant une élection présidentielle. Les éditeurs tablent donc sur un second semestre plus dynamique pour rattraper leurs prévisions.

Bolloré cède sa participation dans Aegis au japonais Dentsu

Le groupe Bolloré a cédé les 26,4% qu'il détenait dans le groupe britannique de publicité pour un montant de 915 millions de dollars au japonais Dentsu. Une somme qui permet au groupe français de réaliser une plus-value de 450 millions d'euros sur sa prise de position financière dans Aegis, réalisée en 2005 et 2006. Cette cession vient concrétiser la volonté de Bolloré de se désengager d'une participation qu'il ne considérait plus stratégique. De fait, cette dernière n'était plus considérée que comme une simple participation financière dans les comptes du groupe depuis juillet 2010.

Plan social dans la division publicitaire de Microsoft France

Microsoft France a présenté début juillet un plan social déployé sur la base de reclassements et de départs volontaires, portant sur 30 postes de sa division Advertising & Online. Une décision qui prend racine dans les difficultés de Bing, qui ne capte pas plus de 4% de parts de marché en France, et la conjoncture actuelle de la publicité online. L'automatisation croissante de la commercialisation des espaces pubs, via les ad-exchanges, couplée au tassement des investissements, ont affaibli la filiale française de Microsoft.