L'assurance bascule peu à peu vers Internet La signature électronique : les pratiques des assureurs

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Pierre-Henri Schecter (Nexx) © JDN / Flore Fauconnier
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Ludovic Cohen (Generali) © JDN / Flore Fauconnier

Si la plupart des assureurs présents au forum organisé par Benchmark Group le 10 mars dernier semblent s'accorder sur le fait que la signature électronique sera incontournable à l'avenir, beaucoup n'y mettent encore que peu de moyens.

Marie Content, chez C-mon-assurance.com, remarque en effet : "C'est un service lourd, sur le plan juridique. Nous considérons la signature électronique comme un investissement pour l'avenir et faisons par conséquent ce pari. Mais aujourd'hui, le client n'est pas mature et l'usage de la signature électronique est très minoritaire."

Chez Generali, on travaille plutôt sur une convention de preuve. "Quelle est la part de gens qui voudraient souscrire en ligne complètement et ne le font pas en raison de l'absence de signature électronique ? Elle est faible", juge Ludovic Cohen.

Nexx, pour sa part, a opté pour une solution originale : "Nous contournons la question avec un contrat à durée déterminée d'un mois, explique Pierre-Henri Schecter. Le client dispose de ce délai pour nous envoyer les pièces, puis on transforme son contrat en contrat à durée indéterminée. De cette façon, les mêmes risques existent, mais ils portent uniquement sur un contrat d'un mois."

Enfin, Mondial Assistance ne compte pas proposer de signature électronique à court terme, ceci d'autant que la plupart de ses contrats sont temporaires. Et chez Vauban Humanis, Isabelle Blaevoet avoue ne pas même avoir de projet sur le sujet. MMA est donc l'un des rares assureur à travailler à la mise en place de ce qui n'apparaît finalement pas si indispensable à beaucoup de ses concurrents.