L'influence de Google sur Barack Obama Le secret médical, vraiment secret pour Google ?

captures d'écran de google health
Captures d'écran de Google Health © DR

Mai 2008. Google annonce la sortie d'un service inhabituel pour le moteur : Google Health. Cet outil veut permettre aux internautes de stocker en ligne et enrichir leur dossier médical personnalisé mais aussi de trouver un docteur proche de chez eux. L'utilisateur peut aussi partager ses informations avec qui bon lui semble, comme son médecin, ou le personnel soignant d'un hôpital en cas d'intervention. Google concurrence ainsi Microsoft qui a également lancé son propre service, HealthVault, en 2007 en octobre dernier. 

Au début du mois de mars 2009, le président américain signe un plan de relance doté de plus de 800 milliards de dollars. Sur cette somme, 19 milliards de dollars sont justement alloués au développement de l'usage des technologies de l'information dans le domaine de la santé. Objectif : faire en sorte que trois médecins américains sur quatre pratiquent l'e-prescription à l'horizon 2014. A titre de comparaison, seuls 7,2 milliards de dollars sont alloués au développement de l'Internet haut débit, dont la contribution à la relance économique semble pourtant plus évidente. 

S'il ne fera pas partie des bénéficiaires des fonds publics, Google tirera un autre profit de ce plan d'incitation à la digitalisation des échanges médicaux : son service Google Health, qui permet justement un partage des informations des patient devrait sans aucun doute voir son usage grimper en flèche aussi bien par les particuliers que par les professionnels de santé américain, à qui le servie permet également d'ajouter des informations dans les dossiers de leurs patients. 

Mieux : Google n'étant pas reconnu comme un professionnel de santé, la loi ne lui interdit pas de commercialiser une partie des données collectées. Google Health est cependant un des seuls services du groupe à demeurer gratuit, sans pour autant être monétisé par de la publicité. Pour le moment, le moteur se défend de vouloir commercialiser ces données. Mais le groupe n'a toujours pas indiqué comment il comptait rentabiliser sa version du dossier médical personnel.