Antitrust : Google prêt à des "corrections mineures" pour calmer Bruxelles

Google souhaite coopérer avec la justice européenne qui le soupçonne d'abus de position dominante. Il laisse la porte ouverte à des changements mineurs dans son algorithme.

Google veut éviter une procédure d'infraction pour abus de position dominante en Europe. Le moteur de recherche, qui fait l'objet d'une enquête formelle lancée par la Commission Européenne fin 2010 dit espérer parvenir à un accord amiable avec l'UE dans les mois à venir. Dans une interview au "Telegraph", le futur-ex PDG du groupe, Eric Schmidt sous entend que Google serait prêt si nécessaire à apporter des changements "mineurs" à son algorithme pour se conformer à la réglementation européenne (lire le dossier Antitrust : ce que Bruxelles veut savoir sur Google, du 05/01/2011).

Google a tout intérêt à faire profil bas face à la Commission européenne. Si l'enquête formelle de Bruxelles débouchait sur une procédure d'infraction, le moteur pourrait, au terme d'une bataille juridique de plusieurs années, se voir infliger une sanction financière pouvant théoriquement aller jusqu'à 10 % de son chiffre d'affaires annuel. En se basant sur les revenus 2009 du groupe (23,7 milliards de dollars) Google pourrait donc payer une amende allant jusqu'à 2,4 milliards de dollars s'il était condamné. Ce taux n'est cependant jamais atteint, notamment dans les cas où l'entreprise visée coopère tout au long de la procédure (lire le dossier 2015 : le démantèlement de Google ?, du 10/12/2010).