Jean-Jacques Urvoas : Les dirigeants de Facebook "sont assez peu ouverts à la discussion"

Jean-Jacques Urvoas : Les dirigeants de Facebook "sont assez peu ouverts à la discussion" Jean-Jacques Urvoas, député socialiste en charge du projet de loi sur le renseignement, était l'invité de Linternaute.com, 20 Minutes et Ouest-France ce mardi.

Depuis les attentats qui ont touché la France au début du mois de janvier, le gouvernement a indiqué vouloir accroître le contrôle des réseaux sociaux (lire : "A quoi pourrait ressembler un Patriot Act à la française ?", du 14/01/15) . En ligne de mire, les contenus djihadistes "utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et pour le passage à l'acte habituel", a souligné le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Jean-Jacques Urvoas, interviewé lors de l'émission Direct Politique de Linternaute.com, 20 Minutes et Ouest-France ce mardi, a indiqué vouloir "accentuer la discussion" avec les réseaux sociaux. Le député socialiste du Finistère en charge du projet de loi sur le renseignement souhaite que les plateformes se montrent "proactives" et qu'elles "participent à l'effort national de prévention". Bernard Cazeneuve va réclamer que Facebook et consorts se montrent moins "laxistes" en France, assure Jean-Jacques Urvoas. Avant de déplorer : "ils sont assez peu ouverts à la discussion". Le député s'est cependant dit défavorable à un renforcement des responsabilités des hébergeurs, au même titre que le statut des éditeurs.

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Interrogé sur le projet de réforme des services de renseignement, Jean-Jacques Urvoas s'est notamment exprimé sur la proposition de Bernard Cazeneuve de faire passer de dix à trente jours la durée des interceptions de sécurité (finalement retoquée par le Parlement en 2014, dans le cadre de la loi antiterrorisme). Le député est lui "partisan des dix jours". Quant aux écoutes de services comme Skype, il reconnaît une "difficulté de qualification juridique avec les services de messagerie instantanée", qui "refusent de se définir pour ne pas être soumis aux contraintes de la loi" et évoque également le chiffrement de plus en plus avancé mis en place depuis les révélations Snowden, qui complique la surveillance des enquêteurs.

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