Kewego atteint l'équilibre et envisage des acquisitions


Après six ans d'existence, la plate-forme vidéo BtoB a dégagé un résultat net de plus de 500 000 euros. Elle envisage de procéder à des acquisitions et n'exclut pas une IPO dans les années à venir.

Kewego est devenu rentable. L'entreprise, qui propose des plates-formes vidéo BtoB clés en main a dégagé en 2009 un premier résultat net bénéficiaire (non audité) d'un peu plus de 500 000 euros, contre une perte de 4,2 millions d'euros en 2008. Le chiffre d'affaires de Kewego s'élève à 6,4 millions d'euros en 2009, en progression de près de 20 % sur un an.

Le co-fondateur de Kewego, Micher Meyer, explique ce résultat par une forte croissance de ses revenus malgré la crise. "Sur la première moitié de l'année 2009, nous avons recruté très peu de nouveaux clients, mais nos gros clients existants sont restés et ont continué à investir davantage pour optimiser l'usage de nos produits. Sur la deuxième partie de l'année, les budgets digitaux ont été les premiers à avoir été remis en marche, dont la vidéo qui reste l'un des éléments nécessaires à une stratégie digitale sur Internet".

Pour atteindre la rentabilité, l'entreprise a cependant dû optimiser ses ressources, notamment en réduisant ses effectifs d'une vingtaine de postes, tous types de fonctions confondus. La société compte aujourd'hui 50 salariés en France et en Europe. "Nous avons notamment réduit un peu la voilure en Angleterre, qui est un marché sur lequel nous sommes très exposés à la concurrence américaine". Le groupe s'est plutôt recentré sur l'Espagne et l'Allemagne.

Pour 2010, l'entreprise se fixe un objectif de 8 millions d'euros de chiffre d'affaires soit une croissance d'environ 20 %. Face au développement en France de son concurrent américain Brightcove, Kewego compte réinvestir son bénéfice dans la R&D et le renforcement de ses équipes de gestion client. "La menace concurrentielle reste positive : elle nous rappelle qu'il faut bien nous occuper de nos clients, explique Michel Meyer."

Michel Meyer indique par ailleurs regarder des opportunités de croissance externe en France et à l'étranger qui permettraient à Kewego d'acquérir des technologies, des savoir-faire nouveaux ou un portefeuille de clients. Il n'exclut pas non plus d'introduire Kewego en bourse. Mais pas avant 2011. "Pour l'instant, nous n'avons pas besoin de lever de fonds et nous n'avons pas encore atteint la taille critique qui nous permettrait de réaliser une opération intéressante", précise-t-il.