Le Robert fait payer l'accès à ses dictionnaires sur le Web


Dans la foulée de l'échec Encarta, Le Robert propose trois de ses dictionnaires en ligne avec un modèle payant. Objectif : recruter 10 000 abonnés d'ici la fin de l'année.

Le Robert poursuit sa numérisation. Après avoir été transposé sur CD-Rom, c'est désormais sur Internet que le dictionnaire du linguiste Alain Rey fait son apparition. Ou plutôt les dictionnaires, puisque ce n'est pas un, mais trois ouvrages de référence qui sont désormais consultables en ligne : "Le Grand Robert" (100 000 mots, 325 000 citations) et "Le Petit Robert" (60 000 mots), ou le bilingue anglais "Le Grand Robert & Collins" (425 000 mots) via le site Lerobert.com.

C'est un modèle économique payant qui a été pour l'occasion retenu par les Editions Le Robert. Plusieurs formules d'abonnement sont proposées, pour des durées variant de 3 à 24 mois pour "Le Petit Robert" et "Le Grand Robert & Collins" (entre 9 et 24 euros). Seul un abonnement d'un an à 48 euros est proposé pour "Le Grand Robert". Ces formules pourront changer en fonction du succès qu'elles rencontrent. Interrogée par "La Tribune", Marianne Durand, la directrice générale des Editions Le Robert, confesse un objectif modeste : 10 000 abonnés fin 2009.

Le Robert doit désormais relever un défi : valider son modèle économique payant, alors qu'un autre acteur payant du marché de la connaissance, l'encyclopédie Encarta de Microsoft a récemment annoncé sa fermeture, face à la concurrence de Wikipedia (lire l'article : Microsoft va fermer son encyclopédie en ligne, du 31/03/09). Sur le segment des dictionnaires, Le Robert pourrait connaître le même échec alors qu'existe bon nombre d'alternatives gratuites, comme "Le Littré", "Le Trésor de la langue française informatisé", ou le participatif Wiktionnaire.