Résultats du 1er tour avant 20h : une enquête sur l'AFP et Twitter ouverte

Résultats du 1er tour avant 20h : une enquête sur l'AFP et Twitter ouverte L'agence de presse française fait l'objet d'une enquête par le parquet de Paris, au même titre que certains médias étrangers, pour ne pas avoir respecté l'interdiction de publier des estimations avant 20h.

Publiera, publiera pas ? C'est un peu la question qui agitait le landernau des rédactions Web, dimanche après-midi, après l'annonce par la Commission des sondages que toute infraction à la loi serait signalée au parquet de Paris. Une infraction qui concernait aussi bien les médias français que leurs confrères étrangers qui, selon la commission, tombaient également sous le coup de la loi française puisqu'ils diffusent (aussi) sur notre territoire.

L'avertissement n'a semble-t-il pas effrayé ces derniers. Au banc des accusés, "La tribune de Genève", "20minutes.ch", "Le soir" et la RTBF qui ont tous brisé l'embargo bien avant 20h des estimations plaçant François Hollande en tête et Marine Le Pen proche des 20%. Du côté des français, c'est une dépêche envoyée par l'AFP à ses clients, principalement des médias, qui a semé la confusion. L'agence a préféré prendre ses dispositions en accompagnant l'envoi du message suivant : "Plusieurs médias étrangers ayant diffusé des estimations basées sur les premiers dépouillements des bureaux de vote qui ont fermé à 18 heures, l'AFP met à la disposition de ses clients les informations sur les estimations qui sont en sa possession. La diffusion de ces informations auprès du grand public est de la seule responsabilité des clients. L'AFP ne diffusera aucune information sur les estimations auprès du grand public via ses services Internet avant 20 heures." Une précaution qui ne devrait toutefois pas l'empêcher de faire l'objet d'une enquête judiciaire par le parquet de Paris, lequel a également en point de mire les publications étrangères précédemment citées.

Contactée par le Point, la Commission des sondages a confirmé, par ailleurs, avoir déféré au parquet des utilisateurs de Twitter après avoir procédé à des captures d'écran. "À charge pour les enquêteurs de remonter jusqu'à l'identité des personnes qui ont violé l'embargo sur les résultats et les sondages", précise-t-elle