Des piles écologiques et rechargeables qui fonctionnent à l'eau

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Des piles écologiques et rechargeables qui fonctionnent à l'eau L'alcaline a-t-elle du souci à se faire avec l'apparition de la pile écologique et rechargeable qui fonctionne au contact de l'eau ? Sur le plan écologique, cette dernière est parée de vertus. Mais pour les usages, elle souffre de quelques faiblesses.

Ces piles afficheraient un taux d'efficacité de recyclage de 85%, contre seulement 50% pour des piles classiques

Adieu piles au lithium, mercure et autres produits polluants ? L'apparition, ces derniers mois de piles écologiques et rechargeables fonctionnant à l'eau  a semblé ouvrir une nouvelle ère pour les consommateurs. Venue du Japon, la Nopopo, acronyme de No Pollution Power, n'a en effet besoin que de quelques gouttes d'eau, de soda ou de bières déposées par une pipette pour générer 1,5 volt de puissance. Par quel miracle ? L'eau active une poudre à base de magnésium qui en se consommant produit de l'énergie. Et que dire de l'Aquacell, une pile rechargeable qui s'active après un bain de cinq minutes dans l'eau. Cette innovation technologique sortie tout droit de la tête de trois Suisses et d'un Néerlandais met à profit en réalité l'électrolyse, un procédé qui repose sur la rencontre d'ions positifs et négatifs. La Napopo et l'AquaCell font valoir toutes les deux qu'elles ne contiennent aucun des métaux lourds qui ternissent la réputation de leurs rivales. Sans compter qu'elles revendiquent utiliser des poudres organiques et non-toxiques. Elles afficheraient en définitive un taux d'efficacité de recyclage de 85%, contre seulement 50% pour des piles classiques.

Mais que valent vraiment ces piles écologiques. Ces dernières peuvent se targuer d'avoir une durée d'autonomie légèrement supérieure aux piles classiques. Pour l'Aquacell, le premier bain lui offre 9 heures d'autonomie. Les trois suivants, respectivement 5 heures, 3 heures et 1 heure. Soit un total de 18 heures d'utilisation, près de 30% de plus qu'une pile traditionnelle. Non, le défaut majeur de ces batteries, c'est l'usage que l'on peut en faire. Pas question de glisser ces piles bleues dans les lecteurs MP3, des souris sans fil ou des caméras. Faute de puissance, elles ne sont encore destinées qu'à des produits de basse consommation, comme des lampes de poche, de petites radios ou encore des télécommandes de télévision. En revanche, avant utilisation, elles se conservent bien plus longtemps que leurs rivales. C'est l'utilisateur qui lance le coup d'envoi, au premier jet d'eau, les piles ayant la capacité de se conserver au moins vingt ans... au sec bien entendu. 

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