Des innovations pour prédire la production d'énergie éolienne

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Des innovations pour prédire la production d'énergie éolienne Le développement de l'énergie éolienne tient en partie aux innovations qui permettent de prédire la capacité de production de telles installations. Une manière de répondre à son caractère intermittent.

Prévoir le niveau de production de l'éolien un enjeu majeur

Le principal frein au développement de l'énergie éolienne se trouve dans son caractère intermittent. Pas de vent, pas d'électricité. Et encore, pas n'importe quel vent. Est-ce un vent de nord ? Un vent d'ouest ? Souffle-t-il assez fort ? Ou trop fort ? Les producteurs d'électricité et les gestionnaires de réseaux doivent composer avec tous ces paramètres. Ce qui n'a rien d'évident quand il s'agit d'équilibrer la distribution et gérer les pics de consommation. En d'autres termes, l'incertitude de la production énergétique est un ennemi, et à ce compte-là, prévoir le niveau de production de l'éolien un enjeu majeur. La multiplication des implantations d'éoliennes pour s'assurer une production probablement constante ou l'intégration des énergies renouvelables à un " super grid " pour transporter l'électricité sur de plus longues distances avec moins de pertes font office de pis-aller. En réalité, c'est plutôt du côté des logiciels de prévision de production de l'énergie éolienne que les regards sont braqués. 

Des dispositifs permettent une meilleure intégration de l'énergie éolienne sur le réseau électrique

En Grande-Bretagne, par exemple, la filiale britannique d'EDF a mis en place un système qui permet de prédire la production d'énergie éolienne grâce à la mesure de la vitesse du vent. En France, EDF dispose d'outils capables de fournir des prédictions de production à trois jours en croisant prévisions météorologiques locales et des capteurs disposés dans les parcs éoliens. L'américain IBM a développé, lui, une solution baptisée HyRef (Hybrid Renewable Energy Forecasting), qui combine technologie analytique et outils de modélisation météorologiques. Des capteurs fixés sur les éoliennes déterminent la qualité du vent à partir de divers critères : vitesse et direction du vent, température de l'air, etc. Le Français Meteodyn utilise pour sa part une modélisation méso-échelle couplée à un modèle de mécanique des fluides assistée par ordinateur. En étudiant l'écoulement du vent, par exemple, il peut estimer la ressource éolienne et la capacité de production du parc. Ces données mathématiques sont corrigées par des données physiques qui réduisent l'incertitude et enfin affinées par l'historique de production. Autant de dispositifs qui permettent une meilleure intégration de l'énergie éolienne sur le réseau électrique. Et accessoirement, de quoi faire économiser des millions d'euros à leurs utilisateurs. 

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