SIEL améliore les performances de la batterie lithium métal polymère

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SIEL améliore les performances de la batterie lithium métal polymère Lauréat du prix EDF Pulse en 2014, le projet SIEL du laboratoire LEPMI de l'université de Grenoble ouvre la voie à la batterie du futur, une batterie lithium métal polymère plus sûre et plus performante.

C'est une véritable quête. Les scientifiques recherchent encore la batterie idéale capable à la fois de stocker de l'électricité en quantité, pendant longtemps, en toute sécurité et à bas prix. Aujourd'hui, les batteries lithium-ion qui colonisent les objets de notre quotidien restent confrontées à leurs limites : manque de puissance et autonomie limitée. Sans compter qu'elles utilisent un électrolyte liquide, la substance qui permet le passage du courant, potentiellement dangereux notamment pour les batteries de grande capacité destinées au stockage des énergies renouvelables.

Le lithium métallique permet de produire dix fois plus d'énergie que le graphite


L'équipe du projet SIEL, pour Single-ion Electrolyte, explore donc actuellement la piste des possibilités offertes par la batterie lithium métal polymère, celle qu'utilise, entre autres, Bolloré pour sa Bluecar. En effet le lithium métallique permet de produire dix fois plus d'énergie que le graphite. Comme son nom l'indique, l'électrolyte liquide y est remplacé par un électrolyte polymère solide. Son principal défaut ? Elle fonctionne de façon optimale à 80°C. Ce qui fait qu'une partie de l'énergie de la batterie sert à la maintenir en température.

L'équipe de SIEL développe donc une nouvelle famille de polymères, à base de copolymères à blocs, dont l'une des caractéristiques remarquables est de permettre un fonctionnement à 60°C et peut-être bientôt à 40°C. Ce qui laisse augurer de performances bien supérieures aux batteries lithium métal polymère actuelles. Tout en optimisant la sécurité dans la mesure où ces copolymères à blocs sont capables de fixer les anions sur des blocs non conducteurs. Les premiers prototypes industriels de cette batterie du futur devraient voir le jour d'ici deux à trois ans.

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