Surveiller sa réputation ne s'improvise pas. Blogs, réseaux sociaux, forums,
bookmarks
Le nombre et le type de sites à inspecter est tel que certaines
entreprises en ont fait leur activité. "Les entreprises n'ont pas forcément
une bonne connaissance d'Internet. C'est un média qui leur échappe, mais sur lequel
elles sont obligées d'être présentes", note Clément Bourrat, de Cybion.
"La première étape d'une veille d'image consiste à cartographier les zones
les plus sensibles du Web et évaluer leur impact pour une société donnée",
explique Philippe Duhot, co-fondateur de l'agence Optin Power, spécialisée dans
les solutions permettant d'entretenir une réputation positive. Il faut pour cela
dresser une liste de sites sources à surveiller. "Un site de référence sur
un thème précis peut parfois être moins dangereux qu'un simple blog, souvent plus
actif."
"Cette étape est la plus complexe, car elle nécessite de la part des
entreprises l'expression d'un besoin précis, afin de pouvoir définir avec elle
des mots-clés et des thèmes à surveiller", explique Christophe Asselin, consultant
en veille stratégique chez Digimind. Cette société française édite une solution
permettant d'assurer une veille stratégique sur Internet. D'ici le mois de novembre
Digimind devrait d'ailleurs lancer la commercialisation d'un module pour surveiller
son e-réputation. "Même avec une sélection des seules sources Web potentiellement
influentes, le nombre et la variété des contenus à analyser nécessite une capacité
de puissance très importante."